TRAIN DES ORPHELINS (LE)
Joey
En 1991, prenant chiens et bagages, les deux jeunes mariés Bianca et Jim se préparent à faire leur voyage de noce à destination du nord Kansas. Pendant ce temps, à Cowpote Canyon, Joey et son amie Lisa ont pris place à bord du train qui doit les amener à Concordia pour la réunion annuelle de l’association des orphelins du train. Ce déplacement va se révéler décisif dans l’histoire de Jim et Joey.
En 1920, à Cowpote Canyon, Lisa et Joey ont pu fuir leurs sinistres familles d’accueil et ont échoué à New York. A la recherche de Jim, ils croisent la route du fourbe Coleman auquel ils racontent leurs mésaventures et demandent son aide. Ce dernier, pour le moins vénal et manipulateur, finit par découvrir que le recherché a été pris sous l’aide bienfaisante d’un juge. Cherchant à le contacter, il remarque que ce n’est pas le vrai Jim mais plutôt Harvey, son compagnon hardi qui a pris son identité. Profitant de cette duplicité, Coleman fait pression sur le jeune Harvey pour lui soutirer de l’argent. Mais Harvey/Jim n’est pas garçon à se laisser faire et après sa rencontre avec Joey et Lisa, va monter tout un stratagème pour se libérer de toutes ces contraintes.
Par phibes, le 19 mars 2014
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782818926598
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Notre avis sur TRAIN DES ORPHELINS (LE) #4 – Joey
Cette deuxième fin de cycle fait avancer de façon significative l’histoire commune à Jim, Joey, Harvey, Lisa et Anna, enfants orphelins newyorkais déplacés dans les contrées de l’ouest des Etats-Unis et à la destinée mouvementée.
Dédié à l’un des personnages récurrents, Joey, ce quatrième tome nous remet dans cette association d’époques différentes habilement enchevêtrées par Philippe Charlot, durant lesquelles nos tendres héros ont vécu moult mésaventures. Ici, Jim et Joey sont appelés enfin à se rapprocher via leur concubine et amie respectives et, par ce biais, à nous faire partager des souvenirs de jeunesses émotionnellement marquants.
Volontairement, le passé de Jim est présentement occulté au profit de celui de Joey et de Lisa qui nous dévoilent, après leur fuite de Cowpote Canyon, leurs péripéties newyorkaises et leur rencontre avec deux personnages que l’on connait très bien (pour leur duplicité) et qui vont peser énormément sur leur parcours, à savoir Coleman et leur pair Harvey. Philippe Charlot se joue tout particulièrement des caractères de ces deux derniers personnages, l’un vénal et pleutre, l’autre mesquin et manipulateur. Il leur donne toute la méchanceté nécessaire pour plomber les espoirs de Joey et Lisa et de les replonger dans la détresse de départ.
De fait, ces nouvelles tranches de vie nous donnent l’occasion de rester dans les ambiances juvéniles, certes non violentes mais troublantes de fuite en avant et de déracinement permanent. Si elles nous font toucher du doigt le traumatisme généré, elles ont pour avantage, dans une grande fluidité, de combler progressivement et grandement les cases du passé énigmatique des personnages clés. De même, elles permettent de faire la lumière sur certaines zones d’ombres, en particulier via l’intervention plus conséquente du mystérieux barbu (déjà croisé précédemment) et dont on sait que son charisme moralisateur va peser sur l’existence de Joe et Lisa.
Xavier Fourquemin reste égal à lui-même, via un style de dessin qu’il gère avec beaucoup de maîtrise. Le travail qu’il produit sur ses personnages, petits et grands, est de haute qualité par le fait qu’ils bénéficient pour certains d’une humanité qui fait du bien à sentir, qui réconforte quelque part, qui émeut plaisamment et pour d’autres, d’un machiavélisme bien exprimé.
Une fin de cycle d’un très bon niveau, chargé d’émotions, de rebondissements et d’humanité. Vivement le prochain cycle !
Par Phibes, le 19 mars 2014
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