TRAIN DES ORPHELINS (LE)
Duels
Peu de temps après qu’ils se soient retrouvés après 70 ans de séparation, les deux frères orphelins Joey et Jim ont à déplorer le décès de la généreuse Lisa. Avant de mourir, cette dernière a laissé un message à Joey qui a décidé de de partir avec son frère et son épouse pour New York afin d’y rencontrer Anna, leur sœur qui vit avec le manipulateur Harvey. Une fois arrivés, Jim et Joey tentent de démontrer à leur sœur que le cynique Harvey n’est pas celui qu’il prétend être et par ce biais, vont raviver de terribles souvenirs.
70 ans auparavant, la ville de Cowpoke Canyon est en pleine effervescence. En effet, connaissant une expansion sans précédent, la main-d’œuvre fait défaut et à ce titre, Effron Pierce, le shérif prétendant au poste de Maire en profite pour promettre, sous le couvert de l’agent de placement Mrs veuve Goswell et avec l’aide manipulatrice du jeune Harvey, de faire venir encore plus d’orphelins de New York. Cette proposition soulève l’indignation du pasteur qui décide de se mettre en travers du chemin d’Effron Pierce. Comment cette adversité va se terminer ?
Par phibes, le 22 janvier 2016
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782818934739
Publicité
Notre avis sur TRAIN DES ORPHELINS (LE) #6 – Duels
Ce sixième album clôture le troisième cycle entamé par l’épisode intitulé Cowpoke Canyon. Nous nous replongeons de fait dans cette histoire à la base réelle qui prend pour cible le « déplacement à but humanitaire » d’orphelins newyorkais ayant eu lieu au début du 20ème siècle et retrouvons les personnages clés de cette équipée qui, peu à peu, lève le voile sur leur parcours douloureux.
Toujours dans cet alternat temporel dont Philippe Charlot use avec une certaine célérité depuis le début de la saga, et après une fin précédente toute en émotion (le décès de Lisa), le récit nous offre l’occasion, à la faveur d’un message énigmatique laissée par la défunte de regrouper enfin les quatre orphelins que sont Jim, Joey, Harvey et Anna. Il va de soi que ces retrouvailles contemporaines, espérées depuis le début, vont être synonymes de règlement de comptes et également d’aveux.
Assurément complémentaire de ceux des tomes antérieurs, ce récit nous donne les dernières clés du drame vécu en particulier par Joey, un drame dont l’évocation aura l’avantage de se dérouler sur deux périodes distantes de 70 ans. Une fois encore, Philippe Charlot touche remarquablement notre sensibilité, grâce un développement factuel, simple dans son déroulé et efficace dans ses actions, et à des acteurs assez surprenants comme par exemple le petit Harvey très manipulateur. Que ce soit dans les années 20 à Cowpoke Canyon ou de nos jours à New York, les rebondissements éclosent au bon moment, à la suite d’une montée en puissance d’une intrigue entretenue par de petits mystères.
Xavier Fourquemin gère très habilement son intervention au travers d’un travail graphique semi-réaliste complètement maîtrisé. Aussi, sa mise en images simple et efficace rend l’histoire remarquablement convaincante, eu égard à l’émotion dégagée par ses petits personnages et à l’authenticité des décors.
Une fin de 3ème cycle d’une histoire humaine aux aboutissements espérés, qui n’élude ni mystère, ni émotions et qui pourrait, au vu de certains éléments évoqués et non développés, donner lieu éventuellement à un 4ème cycle. L’avenir saura nous le dire !
Par Phibes, le 22 janvier 2016
Publicité