TRAIN DES ORPHELINS (LE)
Racines

Grâce à la confession post-mortem de Lisa, Jim et Joey ont permis à Anna, leur sœur, d’ouvrir les yeux sur les mensonges d’Harvey. Au suicide de ce dernier et après avoir missionné un détective, Joey, un peu déprimé, s’est mis en tête de partir en Irlande pour essayer de trouver les traces de leurs ancêtres. L’appel radio d’une petite fille esseulée vivant sur une île au large du Connemara va l’inciter à tenter le voyage.

Soixante-dix ans plus tôt, à Cowpote Canyon, Lisa a perdu son compagnon, le sinistre Effron Pierce, tué par mégarde par Joey. Tout en administrant du mieux le bar qu’elle a repris, elle apprend que le peu charismatique Coleman a décidé de se présenter au poste de Maire et ce, avec l’appui ferme de la veuve Goswell. N’ayant aucun projet quant à la prise en charge des orphelins et leur éducation, Lisa décide de rentrer en résistance et de créer sa propre école. Autant dire que cette initiative va être accueillie fraîchement par les habitants de Cowpote Canyon.

Par phibes, le 3 mars 2017

Publicité

Notre avis sur TRAIN DES ORPHELINS (LE) #7 – Racines

Même si le cycle dédié à la manipulation d’Harvey a été clôturé avec le tome précédent (Duels), Philippe Charlot n’en a pas fini avec sa généreuse série à deux époques. En effet, tout en continuant à se concentrer sur cet alternat temporel, le scénariste a décidé de grossir l’histoire de ses orphelins en leur permettant d’une part de poursuivre le déballage de leurs pérégrinations soixante-dix ans auparavant et d’autre part de leur permettre, de nos jours, de partir sur une autre quête.

Pour cela, à la faveur de ce septième volet, nous replongeons dans cette évocation à deux temps au cœur de laquelle il nous est donné de retrouver la Lisa et le Joey des années 1921 et de suivre ce dernier dans les années 90. On ne pourra que se délecter des évènements décrits qui ont le privilège, dans le premier cas, de découvrir l’émancipation de Lisa, face à un duo constitué de Coleman et de la veuve Goswell qui a décidé de jouer un rôle plutôt farfelu. De fait, il en ressort une réelle cocasserie qui, à n’en pas douter et même si il est toujours question des orphelins de New York, atténue le côté dramatique attaché à cette série. Pareillement, cette petite farce politique aura l’occasion de faire intervenir de nouveaux personnages.

Dans le second cas, l’on pourra considérer que le ton est un peu plus dans les émotions. Porté uniquement par le vieux Joey, il a l’avantage de nous entraîner dans un voyage quelque peu nostalgique au travers des Etats-Unis puis de l’Irlande générateur de rencontres qui vont devoir être explicitées dans le prochain opus. Le contact entre Joey et Louisa est émouvant et laisse présager une rencontre inévitable.

L’on concèdera que la partie dessin est toujours de belle qualité. Xavier Fourquemin maîtrise sa palette en animant des personnages stylisés, d’une expressivité redoutable. Le travail est indéniable et se déguste dans des effets qui peuvent susciter l’humour comme les émotions.

Un très bon début de nouveau cycle à la fois amusant et mélancolique que les fans ne bouderont certainement pas.

Par Phibes, le 3 mars 2017

Publicité