TRAMP
Avis de Tempête

Le Pierrick, le cargo de Yann Calec, navigue le long des côtes de l’Afrique Orientale. Quand soudain une tempête se déchaine, donnant du fil à retordre au cargo. Calec découvre alors des caisses de marchandises abimées et ouvertes. Au milieu du matériel qui se trouve dans ces caisses, il y a des armes ! Calec se trouve au centre d’un trafic qui a été préparé à son insu. Est-il possible que le passager qui a été embarqué au Cap soit lié à tout cela ?

Par berthold, le 12 septembre 2017

Notre avis sur TRAMP #11 – Avis de Tempête

Cinq ans que nous attendions le retour du commandant Yann Calec sur les mers de l’aventure. Le voilà de retour avec Avis de tempête. Et quelle tempête ! Kraehn va chambouler la petite vie de Calec avec cette nouvelle aventure.

Le commandant du Pierrick se retrouve au centre d’un trafic d’armes et en voulant tromper les trafiquants, il se fait piéger. Surtout que les bandits vont enlever sa jeune fille Inès. Et ça, cela ne passe pas. Calec est même prêt à faire un pacte avec le diable pour sauver son enfant.
L’intrigue de ce nouveau tome est très bon. Même si cela peut paraitre assez classique, ce qui compte surtout c’est les sentiments et les choix que doit faire Calec avec cette situation difficile dans laquelle il s’est mis. Mais vous connaissez le marin et vous savez qu’il a toujours une autre alternative pour s’en sortir. Kraehn joue avec le morale qui va diviser le commandant. Il maintient le suspense jusqu’au bout et à nous surprend. Il rend un bel hommage aux récits d’Henry de Monfreid, entre autres et à cette littérature qui parle de cette région d’Afrique avec, par exemple, ses trafics d’armes et d’esclaves.

Patrick Jusseaume a eu des problèmes de santé en 2011. Après s’être rétabli, il s’est attelé aux dessins de ce tome 11, mais n’a pu aller jusqu’au bout. Il a du arrêter à la trentième planche et a demandé à Kraehn d’illustrer la fin de cette aventure.
La partie de Jusseaume, dessins et couleurs, est magnifique. Sachant que l’artiste n’était pas  au top de sa forme, il réalise malgré tout l’un de ses plus beaux travaux. La lumière apportée par les choix des couleurs est magnifique. Les scènes de mers, la tempête, tout y est superbe. Il sait aussi donner le bon rythme pour faire monter la pression et le suspense petit à petit.
Kraehn prend le relais avec brio, même si son style n’est pas le même que son compère. Néanmoins, son travail est tout aussi remarquable, enluminé par les somptueuses couleurs de Patricia Jambers.
Un très bon tome, le retour tant attendu d’un personnage très attachant de la bande dessinée. L’aventure est toujours au rendez-vous et c’est un réel plaisir que de se plonger dans ces années 1950.

 

Par BERTHOLD, le 12 septembre 2017

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