Transat
Aude en a marre. Marre de sa « meilleure amie », marre des clients, marre de la machine à café du boulot et de son appart trop petit. Mais elle va bientôt se sortir un peu de tout ça en allant passer des vacances à la mer peu conventionnelles.
Par Arneau, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782756017983
Notre avis sur Transat
Ce « Transat » est un récit autobiographique qui démarre comme beaucoup d’albums que l’on trouve en librairie actuellement. Une trentenaire qui se pose des questions sur son quotidien et dont les envies ont été progressivement enterrées par la routine. Mais plutôt que de sombrer dans le cynisme facile ou la pleurnicherie complaisante, Aude Picault décide de se prendre en main. Et son récit sort clairement des sentiers battus lorsqu’elle décide de casser la monotonie plutôt que de se lamenter sur son sort. Elle va alors passer une semaine, seule, sur une petite île déserte et enchaînera ensuite avec une transat à plusieurs pour quelques semaines. Le lecteur va ainsi suivre le cheminement intellectuel de ce personnage auquel on s’identifie très vite. Beaucoup ayant déjà expérimentés la lassitude de leur quotidien, les questions qu’elle se pose arrivent forcément à nous toucher.
Sans donner de leçons ou essayer de chercher de grandes révélations, l’auteure parsème son récit de quelques citations ou réflexions des plus sensées. Sa mise en scène et son dessin simple et naïf permettent au lecteur d’avancer dans le récit avec plaisir et facilité. Et elle réussit à animer avec talent les nombreuses scènes de dialogues ou de monologues. On peut, par contre, regretter un format pas forcément adaptés à certaines illustrations maritimes pleines pages. Par son écoute des autres et son ouverture d’esprit, Aude Picault finit par retrouver le sourire, et nous avec.
Cette escapade maritime n’aura sans doute pas résolu tous les problèmes du personnage, mais cette artiste se donne les moyens d’avancer et d’injecter du bonheur à son quotidien. Et ça, ça fait rudement du bien !
Par Arneau, le 22 mai 2009
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