TRENT
L'homme mort

Il a un visage qui signale aux bad boys qu’il leur sera donné du fil à retordre s’ils lui cherchent les noises… Un visage dur, fermé. Pas étonnant, lorsqu’on apprend qu’il a très mal vécu une séparation et qu’il a un métier très physique. Pourtant, le sergent Trent est un héros bon, paisible, réfléchi. Un héros à qui l’on s’attachera tout de suite.

Trois ans avant le tome 1 de la série Aldebaran que Leo réalisera seul et dix ans avant le tome 1 de la série Kenya sur laquelle les deux auteurs se retrouveront, Leo et Rodolphe ont uni au début des années 90 leurs talents pour faire exister le sergent Philipp Trent dans une série qui portera son nom.

L’histoire a des ambiances de paisible western où, d’entrée, le facteur humain dans tout ce qu’il a de positif est mis en avant. Trent nous prévient, d’ailleurs : il n’est pas un super héros. Il est juste un homme, avec ses qualités, ses défauts, ses fantômes et ses rêves… Il fera ce qu’il pourra, mais… on pressent de toutes façons qu’il le fera bien ! Ce tome 1 nous permet ainsi de le suivre dans une enquête que ses pères auront féminisée par la présence d’Agnès Saint-Yves dont le souvenir planera ensuite sur toute la série.

Au niveau du dessin, le style est celui qu’on connaîtra ensuite dans la saga des Mondes d’Aldebaran ou dans la série Kenya : un très beau dessin réaliste qui aura fait le succès et la renommée de ce duo d’auteurs.

« L’homme mort » est un premier tome qui présente avec brio un héros attachant, un contexte propice à de nombreuses aventures captivantes, et un fil rouge au parfum d’amour. Un ensemble d’éléments complémentaires traités de telle manière qu’on comprenait dès la sortie de son premier volume que la série Trent allait devenir un indispensable.
 

Par Sylvestre, le 6 septembre 2008