TRILOGIE DU MAL (LA)
Ecrit sur les portes de l’enfer
L’inspecteur Brolin se remet difficilement de son face-à-face mortel avec le tueur Leland Beaumont surnommé le bourreau de Portland au cours duquel il a failli laisser la vie en tentant de sauver l’étudiante Juliette Lafayette. Aujourd’hui, soit pratiquement un an après les faits, il porte le poids de cette affaire qui ne cesse de l’obséder. Mais, son courage reconnu par tous, il n’a pas arrêté pour autant son métier et se doit présentement de solutionner une nouvelle enquête. En effet, la découverte, dans une maison abandonnée, du South District du cadavre d’une jeune femme atrocement mutilée vient remettre sur la table le souvenir du tueur de Portland. En effet, le mode opératoire ressemble à celui de Beaumont et les questions les plus folles prennent naissance. Qui peut être à l’origine de ce nouvel assassinat ? Le bourreau étant mort, il se pourrait qu’une tierce personne de son entourage ait adopté son rituel barbare. A moins qu’il y ait du satanisme là-dessous et que l’assassin ait été rappelé à la vie pour poursuivre son œuvre sous l’égide de la Bible Noire.
Par phibes, le 9 novembre 2013
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dessinateur :
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Sortie :
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ISBN :
9782822200035
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Notre avis sur TRILOGIE DU MAL (LA) #2 – Ecrit sur les portes de l’enfer
Maxime Chattam, qui a fait des études en criminologie, s’est taillé une réputation grâce à l’écriture de romans policiers à suspense. La Trilogie du mal est l’un de ses premiers bébés qui a remporté rapidement l’adhésion des critiques et du public. Aussi, fort de ce succès, cet auteur a décidé d’élargir son horizon en adaptant en bande dessinée son ouvrage. Après une première partie menée tambour battant (Le bourreau de Portland), voici venir la suite tant espérée.
Avec ce deuxième tome, l’auteur nous remet dans l’aventure policière, un an après la mise hors d’état de nuire du tueur en série Leland Beaumont. On retrouve donc l’inspecteur Brolin, certes rétabli physiquement mais encore perturbé psychologiquement après sa rencontre avec ce dernier. De même, l’on recroise Juliette Lafayette, elle-même traumatisée par cette même affaire. C’est d’ailleurs dans ce souvenir commun récurrent que le cauchemar reprend ses droits en la découverte d’un nouveau cadavre portant les stigmates de l’ancien tueur.
Bien que l’auteur semble opérer ici une sorte de décélération dans son thriller afin de bien digérer ce qu’il nous a copieusement décrit antérieurement. On s’attarde sur les personnages, en particulier Josh Brolin, sur son enfance, sur ses troubles, sur la reconnaissance de son entourage et également sur Juliette Lafayette également habité par sa terrible expérience. On y introduit un sale type comme Cotland qui semble là uniquement pour empêcher l’affaire de tourner normalement. Toutefois, le suspense est loin de retomber complètement puisque la découverte du corps mutilé d’une femme lance la suspicion la plus complète et attise une nouvelle fois une dose d’adrénaline confortable. De mauvais souvenirs ressurgissent et entraînent nos personnages dans des recherches nébuleuses aux accents sataniques sous l’emprise d’un mort.
C’est donc dans une fluidité exemplaire que l’on suit les péripéties policières, battues à trois reprises par des scènes chocs particulièrement redoutables dans leur introduction et horrifiques. A n’en pas douter, Maxime Chattam mène la barque avec une maîtrise qu’on lui reconnaît pour créer des climats tendus et à ce titre, trouve le juste mot pour faire sensation.
Au niveau du dessin, Michel Montheillet a lui aussi la mainmise sur son univers totalement réaliste et quasi photographique. Grâce à son coup de patte et celui du team de coloristes, le récit prend toute sa puissance évocatrice. Evidemment, c’est dans les moments les plus durs qu’il se libère et vient par ce biais, initier l’horreur dans toute sa dimension. Certes, ils ne sont pas nombreux mais se suffisent pour marquer la mémoire durant tout l’ouvrage.
Une deuxième partie toujours aussi captivante, à la fois entêtante (comme le souvenir du tueur) et effrayante à souhait. Âmes sensibles, passez votre chemin !
Par Phibes, le 9 novembre 2013
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