TRILOGIE DU TEARLING (LA)
Reine de cendres

Alors, tout d’abord ce premier roman de 600 pages démarre une trilogie dont le second volume est paru il y a peu en français, et qu’on attend maintenant en poche !
Ensuite, ces pages se dévorent pratiquement d’une traite, l’écriture est fluide, sans être naïve, l’univers mis en place est intéressant, une sorte de monde post apocalyptique qui s’est reconstruit sur le modèle de nos vieilles sociétés moyen-nageuses, donc rien de particulièrement désorientant, si ce n’est quelques anachronismes assez sympathiques, comme les montres que portent les personnages, la bibliothèque de Kelsea qui contient les Harry Potter ou les œuvres de Tolkien, ou encore ces références au monde d’avant, à l’Amérique, aux pratiques comme la chirurgie esthétique ou l’usage de la poudre à canon…
C’est un ensemble qui est surtout là pour nous mettre à l’aise et présenter un univers qui n’est finalement pas si loin du notre. On reste peut-être encore dans un moyen âge de cinéma, mais le rythme du récit transcende cette première impression.

Il s’agit bien là d’une sorte de récit initiatique, ou une jeune femme de 19 ans se retrouve du jour au lendemain reine d’un pays aux mains de l’ennemi, empêtré dans un pacte empoisonné avec le royaume voisin de Mortmesne et de sa cruelle reine Mort. On voit alors cette jeune souveraine se dresser contre tous, même contre l’avis de son propre homme de confiance, le très efficace Massue, pour s’affirmer et assumer pleinement la charge de son trône.

Le récit met par contre du temps à réellement démarrer, plus de 200 pages pour mieux connaître la jeune fille et ses compagnons de route, 200 pages qu’on dévore en se demandant tout de même quand ils vont finir par arriver au palais ! Mais une fois passée ce premier tiers, le reste s’enchaîne au grès des coups d’éclat de Kelsea qui veut absolument imposer un ordre social plus juste, pour le bien de son peuple, quitte à devoir, pour cela, affronter d’abord son oncle qui finit par être bannit, ou encore l’église qui n’est pas prête à accepter que son autorité soit réduite à cause du manque de foi de cette jeune reine, qui ne veut pas se laisser marcher sur les pieds !

Au fil de ce premier volume on se prend d’affection pour Kelsea qui est pleine de charisme et de volonté, qui porte décidément tout le récit sur ses frêles épaules et qui se révèle en fin de compte l’héroïne idéale qu’on aime suivre partout ou elle va !

Pas mal de mystères encore, pas mal de pistes qui n’attendent que de nous emporter dans de nouvelles aventures. Un premier opus absolument passionnant !

Vivement conseillé !

Par FredGri, le 3 décembre 2017