Trois éclats blancs
Trois éclats blancs toutes les douze secondes ! Voilà le défi que lance Les Ponts et Chaussées à l’ingénieur chargé de construire un phare sur la pointe de Gwaz. Le signal devra être 3 éclats blancs toutes les douze secondes. C’est ainsi qu’un petit port de Bretagne se mit à vivre au rythme de travaux, eux-mêmes dépendants des vents mais surtout des marées, ce qui réduisit le temps de travail à quelques jours par an..
Nous sommes en 1911, juste avant la mobilisation, les hommes et les femmes ne sont pas avares d’efforts ni de courage, ça se passe juste avant la guerre et il leur reste encore l’enthousiasme, l’insouciance, la force d’être unis face à un obstacle qu’ils vaincront quoi qu’il en soit.
Par MARIE, le 1 janvier 2001
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2847892893
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Notre avis sur Trois éclats blancs
Dans cette très belle aventure, digne des grands découvreurs, l’auteur met l’accent sur les qualités et les relations humaines. On part de rien, comme avant toute réalisation de n’importe quel édifice et on arrive à un chef d’œuvre, au moins pour ceux qui l’ont construit. Dans ce genre de projets, il s’agit souvent d’aller contre la nature et de chercher à l’apprivoiser pour rendre la vie plus facile aux autochtones voire même au reste du monde mais souvent au prix de sacrifices humains et l’album de Bruno Le Floc’h n’hésite pas à le rappeler. Ces grandes aventures d’hommes continuent toujours d’exister ainsi il y eut le tunnel sous la Manche et tout récemment, en 2005, la réalisation architecturale de haut niveau avec la construction du pont de Millau en France et dont le passage au dessus du vide (sic ! ) permet de gagner plusieurs heures de route aux usagers du nouveau pont.
Ce récit d’homme est plein de courage et de solidarité et nous invite à un certain respect. Le travail de construction d’un phare au début du 20ème siècle demande de la patience, de l’intelligence et le sens du sacrifice. Ces valeurs courantes ont un peu disparu derrière les valeurs plus individualistes d’aujourd’hui (début du 21ème) et Le Floc’h les met parfaitement en avant avec ce qu’il faut de justesse dans le dialogue pour faire appel au souvenir et à l’aspect si vrai de « l’union fait la force » et l’amitié qui soude les personnages entre eux se fait de plus en plus forte.
Le trait du dessinateur un peu lâché, parfois très sobre, proche de la ligne claire, parfois plus détaillé, sans défaut, est superbe tout comme les couleurs souvent douces parfois noires mais toujours choisies et appliquées en accord parfait avec le sens du récit.
J’ai passé un très agréable moment de lecture avec cet album. Rêve et voyage sont au RV, n’hésitez pas.
Par MARIE, le 21 juin 2006