Trois touches de noir
Quelque chose de froid

Ohio, 1936. Ethan Hedgeway est un truand. Il avait trahi Frank Milano, le parrain de la pègre de Cleveland. Ce dernier avait d’ailleurs démembré sa femme, et lui avait parvenir les morceaux pour se venger.

Ethan, malgré ce drame, revient à Cleveland. La police apprécie son retour et compte bien lui soutirer quelques renseignements. Ces derniers l’installent dans un hôtel minable, où Ethan va faire la connaissance d’une femme unijambiste, nommée Victoria Jordan.

Au même moment, la région est frappée par plusieurs autres drames. Un tueur en série agit dans le quartier pauvre. Il sème des cadavres mutilés derrière lui.

Cette affaire va donner des idées à Ethan pour affronter les hommes de Milano…

Par berthold, le 5 mars 2024

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur Trois touches de noir #1 – Quelque chose de froid

Philippe Pelaez nous offre un polar bien sombre, se situant durant la période de la prohibition, à Cleveland, où nous croiserons d’ailleurs un certain Eliott Ness.

Nous faisons connaissance avec Ethan Hedgeway, ancien truand ayant trahi les siens, et dont la femme fut assassinée d’une façon horrible par le parrain de la pègre, Milano. L’auteur réussit à écrire un polar d’une rare efficacité, qui surprend et donne le frisson, et qui est d’une rare violence, notamment dans les sous-entendus. Les personnages sont bien écrits et l’auteur réinvente le genre avec son personnage de la femme « fatale ». L’intrigue est servie par un excellent suspense qui tient en haleine un lecteur qui va aussi découvrir la noirceur de la ville de Cleveland.

Et pour mettre ce texte en images, Pelaez a su trouver le complice idéal en la personne d’Hugues Labiano. Ce dernier fait un travail des plus remarquables et impressionnants sur les planches de cette bande dessinée. Le choix de la couleur nous plonge dans la noirceur du récit. Labiano fait des choix judicieux dans la mise en scène et dans certains cadrages fort étonnants. De plus, il parvient à donner de la vie, de l’expressivité à ses personnages.

Le polar vient de se trouver deux maîtres artisans pour nous offrir un récit fort efficace et prenant. Pelaez et Labiano réussissent un tour de force avec Quelque chose de froid. Une bande dessinée qui réinvente le genre polar.

Par BERTHOLD, le 5 janvier 2024

Publicité