TROLLS DE TROY
La guerre des gloutons (II)

Le village de Phalompe baigne dans une douce quiétude que tout troll qui y habite sait profiter pleinement. Toutefois, cette tranquillité est bousculée par le retour impromptu du chef Haïgwepa qui, ayant perdu la mémoire et de surcroît, les trollilons Gnondpom et Tyneth qu’il était censé accompagner, oblige Waha, Pröfy et Tetram à se lancer à leur recherche. Aidé en cela par le massif et non moins humain Könan le barbare, le quatuor bigarré finit par se rapprocher du pensionnat de Lady Romande où les deux petits trolls trempent dans une éducation des plus rudes. Arriveront-ils à temps pour les sauver des griffes de la terrible administratrice car cette dernière a l’intention de les vendre à une manufacture où les conditions de travail sont ignobles ? Assurément, la guerre qui semble se déclarer va se faire aux dépens des plus faibles ; reste à définir ceux qui font partie de cette catégorie !

 

Par phibes, le 14 juillet 2010

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Notre avis sur TROLLS DE TROY #13 – La guerre des gloutons (II)

A mettre un troll en colère, on récolte la tempête. Tel pourrait être l’adage qui correspond pile poil à ce dernier opus qui clôture la tentative d’éducation des benjamins de la sympathique et gloutonne équipe de trolls dont la notoriété a largement dépassé les limites de la ville humaine de Klostope.

Il y a donc du rififi chez nos amis à poils drus et à dents affûtées qui, courroucés par la disparition de deux des leurs, se mettent en ordre de campagne pour les recouvrer. Et gaffe aux baffes, ça va pleuvoir ! Arleston (que l’on ne présente plus de par l’impressionnante bibliographie liée au Monde de Troy dont il est à l’origine) repart dans des circonvolutions trollesques dont il a le secret et engage le lecteur sur une voie toute aussi drôle que les précédents épisodes. Conservant cette simplicité d’opinion que possèdent ces protagonistes principaux, jouant sur le contraste des deux méthodes éducatives (nature chez la communauté trolle, stricte et vicieuse chez les humains), il oriente ses péripéties vers un affrontement inévitable.

Il n’est pas nécessaire de dire que la dérision est totale, que la franche rigolade est au rendez-vous et que l’action trolle est à son apogée. Pour conforter l’humour potache de l’aventure, Arleston prend un malin plaisir à faire un gros clin d’œil (c’est le cas de le dire au regard de ce qui lui arrive !) au personnage de Conan le Barbare qui de par sa masse musculaire impressionnante qui contraste avec son QI de petit oiseau, devient pratiquement l’égal de ses compagnons d’équipée et apporte une présence à apprécier suavement.

Jean-Louis Mourier est toujours autant à l’aise dans cet univers qu’il a créé graphiquement et a fait évoluer depuis 1997 en collaboration avec Arleston et Claude Guth. La gestuelle, comme il se doit, coule de source, ses personnages et ses décors encadrent parfaitement l’aventure en la caractérisant dans une fantaisie pure, pleine de péripéties animées humoristiquement et caricaturalement. Cette gesticulation permanente, que génèrent les différentes rencontres, donne de la vie à son travail rigoureux et apporte la risibilité adéquate.

Une fin de diptyque "rocantrolesque" dans l’esprit de la série, décalée et débridée à souhait.

 

Par Phibes, le 14 juillet 2010

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