TROLLS DE TROY
L'or des trolls

En bordure de la rivière qui coule non loin du village troll de Phalompe, Waha montre à son demi-frère Gnondpom et à sa copine Tyneth comment pêcher un humain sans se mouiller. C’est à ce moment-là que surgissent deux indésirables humains qui, d’un coup de tamis dans la rivière, trouvent une pépite d’or. La pêche de Waha semble bien compromise par cette découverte. Aussi, tente-t-elle de recentrer l’attention de ses proies et dans une expérience hasardeuse via une perche tendue, se voit dépossédée de ses petits compagnons. C’est l’occasion rêvée pour les humains de négocier l’autorisation de prospecter gentiment dans le secteur sans se faire croquer. Ayant engagé la parole du village, Waha se doit de le rapporter à ses congénères poilus pour qu’ils respectent le contrat. Malheureusement, si les trolls acceptent tout bonnement ces dispositions contractuelles, les humains, quant à eux, finissent par se vanter de leur découverte aurifère. Et en peu de temps, l’appât de l’or aidant, tout le secteur de Phalompe est envahi par une horde d’humains enfiévrés. Sous la menace, les trolls sont obligés de fuir leur village. Après avoir consulté leur vieux sorcier Vaderëh, Waha et les siens se décident à engager des représailles. Pour cela, ils vont provoquer la dévalorisation du précieux métal jaune.

Par phibes, le 5 septembre 2016

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Notre avis sur TROLLS DE TROY #21TL – L’or des trolls

Force est de constater que la glabre Waha et ses congénères à poils et dents longues ont pris une place de choix au sein du 9ème art. A la faveur de leur instinct pour le moins rudimentaire et également de leur bonne humeur dont ils ne se départissent jamais, les habitants de Phalompe ont su, par l’intermédiaire de leurs créateurs, Christophe Arleston et Jean-Louis Mourier, gagner l’estime de ceux qui aiment la franche rigolade.

Cette 21ème aventure qui a la particularité ici de se décliner sous la forme d’un tirage monochrome limité à 1500 exemplaires ne déroge pas à la règle et vient nous offrir une équipée pleinement débridée. C’est l’appât de l’or qui génère bien des tergiversations du peuple troll, tergiversations qui, bien entendu, donne à la plus trolle des trolls, pour le moins respectueuse dans la parole donnée, l’occasion d’assurer son rôle de personnage principal face à une invasion humaine très vénale.

L’histoire contée reste d’un niveau pour le moins enlevé, épaulée par des situations totalement débridées, par la gestion d’une faune décalée (qui ne pense qu’à croquer et qui sait à sa manière influer sur l’économie d’une région pour être tranquille) et d’une gente humaine on ne peut plus corrompue. Clins d’œil en tout genre, calembours détonants, drôlerie perpétuelle se télescopent généreusement pour former un récit désopilant à souhait.

La partie graphique est bien mise à l’honneur. Grâce à ce tirage limité, Jean-Louis Mourier nous offre son trait privé de colorisation. Cette initiative est l’occasion d’admirer la fluidité et la maîtrise de son trait, éprouvé par pratiquement 20 années de travail à animer le monde de Troy. La gestuelle, les expressions, la physionomie des personnages de tout poil sont réellement au top pour bien camper l’humour dans tous les coins des vignettes. On pourra saluer en particulier le travail sur l’animation du dragon pour le moins titanesque, appuyée par un encrage aiguisé.

Une très bonne équipée trolle à la facture de qualité que les chasseurs d’albums collector prendront pour cible !

Par Phibes, le 5 septembre 2016

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