TROLLS DE TROY
A l’école des trolls

La petite Waha fait le bonheur de Teträm et Puitepée, ses parents adoptifs, tant son éducation aux valeurs trolles se passe à merveille. Mais elle se doit aussi de suivre l’enseignement de Fydelkass, son maitre d’école. Lors d’une sortie pédagogique organisée par ce dernier, Waha, Roken, Biak et Eador, ses pairs, vont en forêt pour apprendre les rudiments de la sustentation en milieu hostile. Mais à la suite d’un orage douchant, cette balade initiatique se transforme en bérézina si bien que la petite troupe scolaire finit par s’égarer. Esseulés, Waha et ses camarades n’ont plus qu’à retrouver patiemment le chemin de leur village. Malheureusement, un danger guette la petite troupe. En effet, un chasseur sévit dans les environs pour honorer la commande de la sorcière locale, Alëone, qui a besoin de dents de trolls pour préparer l’une de ses potions. Autant dire que Waha et ses petits copains sont des proies faciles. Du moins en apparence !

Par phibes, le 8 décembre 2016

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Notre avis sur TROLLS DE TROY #22 – A l’école des trolls

Par le biais du tome 14 de la saga (L’histoire de Waha), Christophe Arleston nous avait affranchi sur les origines de la fougueuse Waha, la plus trolle des humains, et sur son adoption au sein de la communauté de Phalompe. Pour ce faire, il n’avait pas hésité à faire un bond en arrière dans le temps pour en évoquer les péripéties. A l’appui de ce vingt-deuxième volet, le créateur du fourmillant monde de Troy revient à la charge dans l’enfance de ce personnage glabre afin de nous conter une autre aventure.

Il ne fait aucun doute que cet opus ne déroge pas à la règle scénaristique instituée depuis l’origine par son créateur. En effet, l’univers des trolls de Troy se veut concilier à la fois fantaisie et dérision totale, via un environnement exotique où l’homme n’a pas la place qui lui incombe habituellement. Pourtant doté de pouvoirs magiques, il n’en demeure pas moins qu’il reste un mets de choix pour une autre catégorie de prédateur, le troll en particulier. Leur opposition est donc toujours synonyme d’effusions joyeuses et sanguinolentes pour le plaisir des plus grands et des plus petits (trolls). Ce sont d’ailleurs ces derniers qui animent cette nouvelle équipée dont les circonvolutions rocambolesques vont prouver qu’ils méritent leur place.

Force est de concéder que Christophe Arleston fait mouche une fois de plus en nous offrant une histoire complètement délirante dans la pure lignée de son univers. Grâce à un jeu d’écriture éprouvé, à la fois répétitif et inventif, à des répliques jubilatoires (il suffit d’apprécier la logique d’analyse des trolls et leur conception basique de la vie) et à une intrigue simple et efficace au final en apothéose, l’artiste nous embarque dans un humour hyper-débridé des plus concluants. Waha est irrésistible et les autres personnages qui l’accompagnent, tant du côté troll que du côté humain, ne le sont pas moins.

De son côté, Jean-Louis Mourier n’est pas en reste et, en véritable complice de son scénariste, nous livre une partition picturale réglée de main de maître. Complètement investi dans cet univers qu’il pratique depuis pratiquement 20 ans, l’artiste nous régale de son trait totalement délié qui a la particularité de rendre très vivants des personnages totalement ubuesques et craquants. En particulier Waha qui, de par ses nombreuses mimiques enfantines, nous distrait pleinement.

Une aventure au temps où Waha avait encore ses dents de lait, divertissante à souhait.

Par Phibes, le 8 décembre 2016

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