TROLLS DE TROY
On ne badine pas avec les mouches

Au village troll de Phalompe, Pröfy s’est encore distingué en construisant un nid d’amour qui n’a pu supporter le poids d’une mouche appartenant à Teträm. Fâchée par la réaction de ce dernier vis-à-vis du promis de Waha, Puitepée détruit leur cocon familial et part se délasser en forêt. C’est en cueillant quelques sfroumptchs qu’elle se fait, à son insu, prélever quelques poils de son pelage par un sage d’Eckmül. Celui-ci le ramène à son homologue, le sage Ygöth qui ourdit un complot contre le vénérable Fuquatou. Ensemble, ils vont trouver Mytÿk qui, usant de son propre pouvoir, transforme les poils récupérés sur Puitepée en filtre d’amour. En contact avec le liquide, le sage Fuquatou se voit alors pris d’une envie subite de courir après celle qui le stimule, Puitepée. Est-ce que, comme le pense le sage Ygöth, le vénérable chef du conservatoire d’Ekmül court à sa perte en allant déclarer sa flamme à la moitié de Téträm ou au contraire, va-t-il pouvoir la ravir et provoquer, après l’affliction, la colère de celui-ci et de Waha ?

Par phibes, le 22 avril 2021

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Notre avis sur TROLLS DE TROY #25 – On ne badine pas avec les mouches

Après un temps d’absence un peu plus long que d’habitude (crise sanitaire oblige), les fameux trolls du village de Phalompe reviennent à la charge pour une nouvelle aventure qui va provoquer de sacrés remous dans le couple pourtant bien réglé de Teräm/Puitepée et par extension au sein de la communauté des sages d’Ekmül.

Le monde de Troy reste pour ses grosses peluches à dents acérés (sauf pour le vieux sorcier Waderëh) et également pour leurs créateurs un véritable terrain de jeu. En effet, ce vingt-cinquième volet est là pour nous le confirmer, et ce dans une dérision qu’Arleston, scénariste de la première heure, use sans compter avec dextérité. De fait, si on n’est pas surpris par les tribulations de ces personnages hauts en couleur qui anime chaque aventure, on sera assurément conquis par la tonalité de la relation trollesque entre Puitepée la trolle et Fuquatou le sage, une relation très proche impossible de personnages antagonistes dont l’un fait partie de la chaine alimentaire de l’autre.

De fait, même si le concept demeure identique, le résultat fait toujours mouche (petit coucou au passage à Honorine-Josette) et on rit bien volontiers sur toute cette gesticulation ubuesque croustillante entre humains sages sans l’être et trolls au mode de vie basique, plein de croquant. Fuquatou, Puitepée, Teräm et Waha tiennent bien les rênes de ce récit et, sous le couvert de leurs pantomimes, nous divertissent pleinement.

Que dire sur l’intervention de Jean-Louis Mourier, si ce n’est que l’artiste ne fléchit pas dans l’art d’animer cet univers troyen baroque qu’il maîtrise entièrement. Son graphisme superbement colorisé est fluide, remarquable dans la gestuelle, l’expression de ses personnages, dans la conception des décors, le tout auréolé d’un humour, d’une dérision parfaitement perceptible qui fait du bien.

Un nouvel épisode bien divertissant qui conforte le fait que les trolls sont loin de gober les mouches quand on les prend par les sentiments.

Par Phibes, le 22 avril 2021

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