TROLLS DE TROY
La ballade de la mer qui mouille

Au village troll de Phalompe, Pröfy s’évertue à construire un nouveau nid d’amour pour lui-même et Waha. Alors qu’il a apporté la touche finale à son œuvre, il se fait piquer par une sorte de mille-pattes qui le fait retomber en enfance. Après avoir appelé le vieux sorcier à la rescousse, Waha utilise son pouvoir aléatoire qui fait disparaître Pröfy et sa maison en train de s’écrouler. A la place, ils y découvrent un troll des îles, Pikäl, en train de bouloter un pirate. Ayant compris que Pröfy se trouve dorénavant sur l’île de leur visiteur où existe le fruit qui pourrait le soigner, Waha décide de partir à sa recherche. Elle emmène avec elle le troll Pikäl, le trollilon Gnondpom et le pirate qui pourra les guider lors de leur périple sur la mer. Seraient-ils réellement prêts à se mouiller pour retrouver Pröfy ?

Par phibes, le 20 novembre 2023

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur TROLLS DE TROY #26 – La ballade de la mer qui mouille

Cette nouvelle aventure remet en scène le village des irréductibles joyeux mangeurs de chair humaine à poils longs (en plus court les trolls) qui sont, une fois de plus par l’intermédiaire du seul semi-troll constructeur inlassable de la horde (Pröfy), promis à œuvrer sur la mer océane. Evidemment, comme on le sait, l’eau n’est pas l’élément que les trolls préfèrent et la mission que va s’imposer la glabre Waha va nous le confirmer.

Parce que le venin d’une sale bestiole rampante a infantilisé Pröfy et que ce dernier a été projeté sur une île tropicale, cette aventure a le privilège de nous dépayser. Tout d’abord, elle nous permet de découvrir les cousins tropicaux des trolls de Phalompe qui, mangeurs de poissons, partagent tout de même quelques gènes carnassiers. Ensuite, la presque trolle Waha prend en main comme une grande son équipée extraterritoriale, délaissant sa famille adoptive (Tetram en particulier). Enfin, elle la partage avec son fougueux demi-frère Gnondpom et un pirate des Caraïbes ventripotent.

Le résultat reste tout aussi efficace que dans les précédents épisodes. Christophe Arleston maîtrise son univers délirant de Troy et le confirme au travers d’une suite de péripéties rocambolesques dont les humains, maillon faible de la chaine alimentaire, en sont pour leurs frais. Même dans l’élément humide (donc sur mer), Waha et sa petite troupe nous divertit pleinement, a l’appui de dialogues volontairement de base qui filent comme un pet de pétaure sur une toile cirée.

Graphiquement, Jean-Louis Mourier s’amuse comme un petit fou tout comme son fidèle coloriste Claude Guth. Maîtrisant complètement leur sujet, les artistse n’en finissent pas d’animer leurs équipées trolls à la faveur d’un coup de crayon et de pinceaux parfaitement huilé, dans un humour coloré un tantinet caustique qui fait la marque de fabrique de cette saga fantasy. La caricature a sa place, on en veut pour preuve le truculent pirate des caraïbes qui n’est pas sans rappeler Johnny Depp pour le moins enveloppé.

Un nouveau cru désopilant des fameux trolls de Troy qui ravira leurs nombreux fans.

Par Phibes, le 20 novembre 2023

Publicité