TROU DE MEMOIRE
Intégrale

Sur un des pontons de Fischerman Wharf balayé par une pluie battante, un homme reprend peu à peu conscience. Couvert de sang, un flingue à côté de lui, il se demande ce qu’il fait là. Nauséeux par la douleur qui lui taraude le crâne, l’homme découvre le cadavre de femme non loin de lui et ne peut s’empêcher de se poser des questions. Qui est-elle, est-ce lui qui l’a tuée ? Et puis tout d’abord, qui est-il lui-même ? Sans aucune mémoire, l’homme parvient tout de même à découvrir qu’il se trouve dans la baie de San Francisco. Mais qu’y fait-il ? En se fouillant, un petit indice lui permet de rejoindre, non sans s’être changé à la sauvette au préalable, dans un hôtel luxueux où on le reconnaît sous le nom de Robert Wilson. Après une douche réparatrice et une fouille de son appartement, l’homme découvre quelques documents qui confortent son identité qui sonne faux. Pendant que l’amnésique tente de se reconstruire son passé, dans le quartier de Fischerman Wharf où le cadavre de la fille a été découvert, la police a commencé son enquête. Les indices ne manquent pas, pressentant que l’affaire va être vite bouclée. C’est à ce moment-là que la terrible nouvelle de l’assassinat d’un sénateur vient contrarier les recherches de la police californienne.

Par phibes, le 4 décembre 2022

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Notre avis sur TROU DE MEMOIRE # – Intégrale

Les éditions des 4 mondes remettent à l’honneur l’excellent diptyque paru initialement en août 2015 et octobre 2016 chez Le Long Bec réalisés par Roger Seiter et Pascal Regnauld. Cette initiative commerciale a pour but de relier toute l’aventure concoctée en un seul volume et de lui associer un séquencier illustré du scénario.

Pour ceux qui découvrent cet album et le polar qu’il contient, la surprise devrait être au rendez-vous. En effet, le récit qui nous transporte sur le continent américain dans les années 50 nous renvoie dans une quête d’identité d’un personnage mystérieux, blessé lors d’une rixe et devenu amnésique par la suite. C’est donc tout son parcours que l’on suit, un parcours qui n’est pas loin de rappeler celui du fameux XIII de la saga prestigieuse et au long cours de chez Dargaud.

Le schéma est certes classique mais assurément très habile. Roger Seiter signe ici un polar entreprenant, lourd en ambiance et pleinement addictif. Les rebondissements sont multiples et nous immergent dans une eau particulièrement trouble, que ce soit du côté de l’amnésique, comme celui des policiers.

La surprise vient aussi du graphisme des plus originaux signé par un Pascal Regnauld véritablement en forme. L’esthétisme de son dessin très stylisé et à la colorisation moderne donne une réelle saveur à ce polar, une teneur poissante qui colle bien au sujet.

Une intégrale de très belle facture, augmentée d’un séquencier qui témoigne le superbe travail rédactionnel du scénariste et illustratif du dessinateur. Les lecteurs qui ont raté la sortie des deux volumes édités par la Maison défunte Le Long Bec pourront donc se rattraper !

Par Phibes, le 4 décembre 2022

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