TUEUR (LE)
Le coeur à l'ouvrage

Le coeur à l’ouvrage conclut le second cycle des pérégrinations du Tueur.

Le scénariste Matz achève en beauté ces dernières aventures. L’auteur a confronté son héros au milieu des affaires politiques et des entreprises multinationales. L’analyse qu’il fait ici, par le biais du personnage, est fort juste et permet de bien comprendre le monde actuel.  Quelquepart, cela fait froid dans le dos, si l’on réfléchit bien à ce qui est décrit ici.
Matz n’oublie pas  non plus d’écrire un bon suspense en installant quelques très bonnes scènes d’actions (voir l’attaque des bateaux). Il développe un peu plus le personnage du tueur et nous dévoile d’autres pans de son passé. Voir ce passage où, à Paris, il croise une jeune femme. C’est vrai que Matz n’en a jamais trop dit sur son héros et qu’au bout de dix tomes, finalement, nous n’en savions pas trop sur lui, ni même sur son vrai nom.

Le graphisme de Jacamon est toujours à la hauteur. Son dessin a une certaine originalité, surtout dans la mise en page. Ses couleurs sont souvent chaudes et même dans les passages "sombres" (comme lorsque le Tueur, Mariano et Haywood emmènent les hommes qu’ils viennent de capturer dans un endroit éloigné, à l’abri des regards, il y a toujours un peu de "lumière" dans les cases. Le dessinateur nous fait voyager dans diverses villes, comme Miami entre autre, avant de nous entrainer à Paris. Certains paysages sont d’une beauté rare, je trouve.

Ce dixième tome de la série Le Tueur ne nous déçoit pas. Au contraire, il vous donne envie d’en lire plus sur ce personnage. Matz analyse avec intêret les travers de nos sociétés.
N’hésitez pas et retrouvez avec plaisir la dernière aventure du tueur !

Par BERTHOLD, le 5 février 2012