TUEUR (LE)
Premier cycle, tome 2

(Reprend les albums 4: "Les liens du sang" et 5: "La mort dans l’âme", plus un dossier making off et croquis !)
On est venu chez lui, en Amérique du Sud, on a attaqué sa compagne qui n’a malgré tout pas parlé, on a brulé sa maison, il a donc décidé de partir se cacher dans une grande ville, l’air de rien, histoire de voir les choses venir, qu’elle se rétablisse au calme… Mais il doit néanmoins retrouver la trace des salauds qui l’ont agressée, qui l’ont attaqué dans son antre… Il découvre que son avocat/ami l’a finalement vendu à ses clients, qu’il est mouillé jusqu’au cou dans une sombre histoire de gros sous, de trafic de drogues et que, maintenant, on veut se débarrasser de ce tueur qui gène…
Mais les dernières cartes ne sont pas encore toutes tirées !

Par fredgri, le 24 novembre 2016

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Notre avis sur TUEUR (LE) #Int.2 – Premier cycle, tome 2

Ce volume reprend la dernière partie du premier cycle de la série. Un cycle riche en rebondissements, en tension, mais qui signe surtout les débuts d’une série hors du commun, du bon polar bien sombre, mâtiné de thriller haletant qu’on ne lâche plus une fois la première page tournée !

Dans ce second tome, donc, le héros découvre la machination dans laquelle il s’est bien involontairement embourbé. C’est un professionnel qui n’a pas l’habitude de se compliquer la vie, mais il reste toujours très prudent. Et visiblement, il ne l’a pas été assez ! Son contact, qui lui refile tout ses contrats depuis le début, finit par le trahir et le tueur se retrouve menacé de tout les côtés, voir même redevable auprès d’un parrain d’Amérique du Sud. D’autant qu’il a dorénavant sous sa responsabilité sa compagne grièvement blessée !
Alors, petit à petit, il remonte les différentes pistes, fait le point sur la situation, démêle les nœuds et avec l’aide de son complice Mariano il décide d’agir…

Deux albums réunis ici pour conclure cette intrigue très efficacement. Le scénario est vraiment bien mené d’un bout à l’autre, avec une écriture très fluide qui met l’accent sur les humeurs du personnage principal.
Peut-être que Matz reste encore très verbeux, quitte parfois à en faire un peu trop, à garder une sorte de pose, mais globalement, ça fonctionne très bien. Les textes ont de la texture et beaucoup de personnalité. On tombe rapidement sous le charme de ces petites phrases pleine de philosophie qui font définitivement partie du style de la série, comme à l’image des vieux polar des années 40/50 !

Graphiquement, c’est du très bon aussi, des cadrages très précis, des atmosphères extrêmement bien calculées. C’est noir, c’est pesant, c’est magnifique surtout !

L’ambiance est donc lourde et tendue et les auteurs se laissent suffisamment de pistes pour rebondir sur d’autres éléments, par la suite !

Il n’y a pas à dire, Le Tueur reste une excellente série, et on ne peut que regretter que Casterman n’ai pas eu la bonne idée de continuer les intégrales sous cette forme. C’est compact, très agréable à lire, avec des bonus (qui manquaient dans le premier volume d’ailleurs) particulièrement intéressants !

Donc en attendant d’autres hypothétiques volumes, il est toujours possible de découvrir la suite en album.

Vivement recommandé !

Par FredGri, le 24 novembre 2016

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