TUNIQUES BLEUES (LES)
La traque

Lors de la dernière bataille, de nombreux soldats nordistes ont déserté, ainsi que leurs officiers, ce qui a mis le général Ulysse S. Grant de fort mauvaise humeur. Mais il se trouve face à un énorme dilemne : il se doit de sévir mais il a aussi besoin d’hommes. Grant leur  laisse donc le choix, soit ils réintégrent les rangs, soit ils seront fusillés.
Pour récupérer ces déserteurs, plusieurs patrouilles sont envoyées. Le sergent Chesterfield est réquisitionné et, pour cela, il se fait aider par le caporal Blutch. 
Mais à trop s’éloigner des lignes nordistes, ils vont se retrouver aux mains des Confédérés et retrouver une vieille connaissance à la prison de Robertsonville : Cancrelat !

Par berthold, le 1 janvier 2001

Notre avis sur TUNIQUES BLEUES (LES) #50 – La traque

Cinquante tomes déjà !
Cinquante tomes que je galope toujours avec plaisir avec Blutch et Chesterfield. 
La première aventure des Tuniques Bleues date de 1968 : elle faisait 6 pages et était écrite par Raoul Cauvin, à qui on avait demandé une série western, et dessinée par Louis Salvérius. Au début, nous suivons plusieurs personnages : Blutch, le sergent Cornélius Chesterfield, Bryan, Tripps, Plume d’Argent, le colonel Appeltown, que nous retrouvons dans différentes histoires courtes (disponibles dans les tomes 9 et 10) et dans Un chariot dans l’ouest et Du Nord au Sud. Ce ne sera qu’avec  Et pour 1500 dollars de plus (tome 3) que Blutch et Chesterfield auront les premiers rôles. La série risque de s’interrompre avec la mort de Salvérius en 1972. Mais Willy Lambil reprend la série et termine le 4ème tome Outlaw(1973). On voit la différence entre les deux auteurs. Depuis, Lambil est resté au côté de son compère Cauvin et a su faire évoluer son dessin que nous pouvons qualifier de semi-réaliste. Tripps, Bryan et Plume d’argent referont de temps en temps leur réapparition comme le colonel Appeltown qui dirige Fort Bow. La galerie de personnages va s’étoffer par la suite : Amélie Appeltown, la fille du colonel, dont Chesterfield est amoureux, le fameux Capitaine Stark et ses "Chaaarrrgggezzz !!", le Général Alexander, le Capitaine Stilmann, Georges Appeltown, et bien d’autres.

Les aventures vont nous amener dans différents endroits des Etats-Unis lors de la Guerre de Sécession, et même un détour par Amsterdam (Pays-Bas) et la Manche.
On peut dire de cette série que c’est une "comédie loufoque" (un peu comme M.AS.H. pour vous donner un exemple) mais parfois avec des moments dramatiques. Il y a quand même la guerre autour. Les absurdités des guerres, la bêtise des militaires, tout le monde en prend pour son grade dans les différentes pages des Tuniques Bleues. Certains épisodes sont plus légers que d’autres : ceux qui se passent à Fort Bow par exemple. On  a eu droit aussi à la rencontre avec Blutch et Chesterfield, et à la jeunesse de Blutch. Même sa fameuse jument Arabesque a eu droit à son histoire.
Les épisodes ont quasiment tous un fond historique : il y a toujours ces petits détails qui font que les aventures sonnent vrai. Par exemple, l’aventures des Bleus dans la Manche, fait l’écho d’une bataille navale entre deux navires durant la Guerre de Sécession.

Les Tuniques Bleues est une des séries les plus longues de la BD : 50 tomes et on ne s’en lasse toujours pas ! Le succès de cette série historico-humoristique ne se dément pas. Alors, ce tome 50 ? Et bien, il m’a beaucoup plu et il est des plus réussis. C’est une anecdote qui est le point de départ de l’aventure, cette traque des déserteurs. Certains passages sont très amusants et m’ont même fait rire : par exemple, regardez page 12. Tiens, et on croise aussi ce bon vieux Cancrelat, ce soldat sudiste dont on a fait connaissance dans le tome 6 La prison de Robertsonville et qui est toujours aussi bête. Ce tome 50 fait rire, mais laisse toujours cette petite chose qui fait que tout de même la guerre c’est pas aussi drôle. Ce tome 50 mérite d’être lu, relu et rerelu. Pour l’occasion, les éditions Dupuis proposent une édition collector avec un coffret comprenant le tome 50 plus un carnet de croquis de 32 pages et un jeu de cartes.

Fêtez dignement le cinquantième numéro des Tuniques Bleues.  Vous ne serez pas déçus. Oh, que non !
Au contraire, vous en redemanderez pour 50 tomes de plus.

Par BERTHOLD, le 15 septembre 2006

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