TYPHOON
Tome 1

Janvier 1943, Jean, un aviateur belge qui a rejoint les forces alliées en Angleterre pour intégrer la RAF va seul, au cours d’un raid, cribler l’immeuble de la Gestapo à Bruxelles de centaines d’obus de vingt millimètres.
Dans cet immeuble, la Gestapo retrouve un officier mort inconnu. Ses papiers sont faux et la conclusion qui s’impose très rapidement est qu’il s’agit d’un membre de la résistance infiltré dans l’organisation.

Par olivier, le 21 mars 2015

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Notre avis sur TYPHOON #1 – Tome 1

Deux ans auparavant, sur un petit aéroport français, Jean de Selys vole un vieil appareil au nez et à la barbe des sentinelles pendant que son frère fait diversion. Ce dernier au dernier moment lui annonce qu’il a choisi de rester en Belgique pour se battre, mais peut-être aussi par amour pour une jeune femme, Mathilde.
Après avoir rejoint l’Angleterre aux commandes du vieux biplan, Jean suit la formation des aviateurs avant d’intégrer une escadrille de chasse qui se voit dotée des nouveaux appareils Typhoon qui arrivent enfin sur le théâtre des opérations.

Pendant ces deux ans que dure son entrainement, en Belgique, son frère et Mathilde sont entrés dans la résistance active, prenant d’énormes risques pour combattre l’occupant.

Basé sur une histoire vraie, celle du Baron Jean de Selys Longchamps qui, en début d’année 1943 au retour d’une mission sur Gand et sans l’accord de ses supérieurs se détourna avec son Typhoon pour aller canarder l’immeuble de la Gestapo à Bruxelles.
Sur ce fait d’armes particulièrement audacieux, Christophe Gibelin, greffe des éléments historiquement vrais ou imaginaires qui forment un récit très cohérent dont le fondement est la personnalité de Jean.
Cette action d’éclat, dont le scénariste laisse deviner qu’elle aura d’autres conséquences que de mortifier les nazis, sera diversement appréciée par les supérieurs de Jean.
Mais ce que tout le monde ignore au sein de l’escadrille, c’est que parmi les victimes du mitraillage, les allemands ont découvert un cadavre, celui d’un homme en uniforme qui depuis des semaines est intégré dans leurs effectifs et travaille parmi eux. Mais il s’avère que cet homme est un imposteur qui, muni de faux papiers, s’est introduit parmi les membres de la Gestapo. Personne ne le connait mais une chose est sure, sans l’intervention de Jean de Selys, la Gestapo n’aurait pas remarqué cet espion en son sein.
Qui est-il, pourquoi est-il là et sur quel réseau s’est-il appuyé pour pénétrer cette terrible organisation, voilà qui va occuper les services allemands.

Avec une très précise reconstitution des coulisses d’une base aérienne et surtout de magnifiques combats aériens où l’on ressent un grand contrôle et une vraie passion pour les avions, l’immersion est totale. Sur cet arrière-plan fort bien documenté, Christophe Gibelin bâti un récit tendu, et donne aux dangers de la guerre une consistance presque palpable, que ce soit pour les militaires ou pour les soldats de l’ombre.
Sa construction est extrêmement fluide, entre passé et présent, entre l’Angleterre et la Belgique, on glisse sans heurts, entrainé par les protagonistes d’un drame qui s’est joué en quelques secondes pour satisfaire la gloriole où la vanité de Jean.

Un dessin très évocateur, suggérant une histoire, des événements fugaces qui nous ramènent au passé récent de Jean, l’insouciance de la jeunesse d’avant-guerre, son frère dont il est très proche et puis Mathilde, leurs virées en vélo et une idylle naissante.
La mise en page inventive, emporte le récit dans une dynamique nerveuse, mêlant avec intelligence combats aériens et relations humaines.
Maintenant en permanence l’attention du lecteur, rappelant que le drame de la guerre se joue des deux côtés de la Manche, Christophe Gibelin nous offre un récit de guerre, d’amitié et d’amour superbement orchestré.

Par Olivier, le 21 mars 2015

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