U-29
Nous sommes en 1917, un sous marin allemand torpille un cargo anglais. Quand le U-boot refait surface, un peu plus tard, on découvre, sur le pont, le cadavre d’un jeune homme, dans les poches duquel se trouve un petit visage en ivoire couronné de lauriers. Dès lors, les marins superstitieux commencent à s’imaginer des histoires, parlant de malédiction, de cadavres qui bougent… La tension monte, les hommes se battent, c’est la mutinerie et le capitaine se retrouve vite devant une situation qui ne cesse de dégénérer…
Par fredgri, le 14 février 2014
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782355741586
Notre avis sur U-29
Attention, il se peut que cet avis révèle deux ou trois éléments sur la fin de l’album…
Akileos propose cette nouvelle édition de "U-29" par Rotomago et Florent Calvez, publié initialement en 2005 et depuis longtemps épuisé. L’album est remaquetté et relettré pour l’occasion.
Adaptée d’une nouvelle de Lovecraft (sa première véritable publication d’ailleurs) l’histoire nous entraîne dans le sillon d’un sous-marin qui subit progressivement la malédiction d’une étrange statuette. On se rend bien compte que tout est une question d’atmosphère, car non seulement on ne voit pratiquement rien, mais le peu qui nous est montré reste énigmatique jusqu’au bout ! A tel point qu’en fin de compte on se demande si l’histoire n’est pas là pour se laisser vivre au grès des interprétations du lecteur lui même !
A la base, c’est vrai que dans le texte original, la première partie du texte original est assez froide, un rapport presque clinique des évènements, sans beaucoup d’émotion, si ce n’est quelques réflexions du capitaine qui commente ce qui se passe. Mais cela manque justement de cette matière qui pourrait rendre les choses plus palpables, plus présentes.
Au travers de son rapport l’homme reste en retrait et continue de noter l’évolution de la situation sans s’interroger plus que ça. A ce niveau là, l’adaptation garde le même ton. Un récitatif distancé et un graphisme plutôt neutre, voir assez froid. On observe en effet que l’équipage s’inquiète, que la tension monte, car elle nous est décrite telle quelle, néanmoins, cette fameuse tension ne ressort pas dans la mise en scène, dans les cadrages, dans les couleurs… Tout est traité de la même façon, froidement.
On a presque l’impression que cela n’affecte pas vraiment le narrateur qui en vient tout de même jusqu’à tuer lui même des membres de son équipage…
La deuxième partie concerne donc le capitaine, qui continue seul le récit. Et encore une fois je trouve que les effets tombent un peu à plat. Non seulement on ne ressent pas d’angoisse de la part de cet homme, solitaire dans ce sous-marin qui ne cesse de descendre dans les abimes de l’Océan, qui découvre d’étranges phénomènes etc. Le traitement reste assez froid et presque déshumanisé, sans émotion, sans cette matière empathique qui pourrait nous faire vibrer… Les ruines restent un tas de pierres, quelques vagues silhouettes de maisons, les vestiges ne sont que quelques objets posés sur le fond marin… Ça manque de mystères, de prestige, on arrive tout de même aux abords de la magnifique cité d’Atlantide, il y avait matière à rendre les détails un peu moins plats, je pense !
En conclusion, un album qui reste une agréable lecture, mais qui a du mal à transcender cette atmosphères qui se voudrait tendue mais qui ne dépasse guère le stade du compte rendu sans relief !
Dommage !
Par FredGri, le 14 février 2014