U-29

La guerre de course entre l’Angleterre et l’empire Allemand est à son apogée. L’équipage du sous-marin U29 immortalise l’agonie de sa dernière victime : le paquebot Victory. Mais il achève son forfait en coulant les embarcations des naufragés.
Le lendemain, le cadavre d’un des matelots du Victory est retrouvé accroché au bastingage. Et ce matelot pourtant mort effraie les hommes d’équipage. Il avait en sa possession un curieuse tête de statue, qu’un des hommes garde sur lui.
Aussitôt, une vague de malchance s’abat sur le sous-marin, et les superstitieux voit en cette statue et ce marin décédé les sources de leurs maux.

Par eric, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur U-29

U29, en voyant cette couverture d’un sous-marin en demi immersion on revoit le générique du film de Wolgang Petersen : "Das Boot" avec sa musique. Les points communs entre ces deux oeuvres sont nombreux. U29 traduit très bien le monde des sous-mariniers et arrive à le rendre oppressant. Cette bd est l’adaptation d’une nouvelle de HP Lovecraft publiée en 1920. Soit 5 ans après le torpillage du paquebot Lusitania. Pourtant les points communs s’arrêtent là. Même si le crime du Lusitania est odieux, les marins du U20 ont porté secours au naufragé du paquebot, au contraire de leurs homologues du U29.
Dans leur adaptation, les auteurs ajoutent à l’atmosphère particulière une dimension fantastique avec en tête le mythe de l’Atlantide, mais aussi une paranoïa destructrice de la même façon que Christophe Bec dans Sanctuaire. Au milieu de ce chaos, seul le commandant du haut de son rigide enseignement prussien sauve et maintient un soupçon d’apparence dans ce monde en perdition.
Pour ce qui est du dessin, il est propre et réaliste. Le trait est fin et laisse le soin à la mise en couleur pour donner du volume et surtout rendre crédible les expressions des personnages. Sur ce point là, comme sur le rendu de la mer ce travail est parfait et semble presque réel. Malheureusement, les textures et les volumes à contre jour manquent de matière, et déçoivent un tout petit peu.
En lisant le dossier en fin de livre, on apprend que Lovecraft a été imprégné par le sous-marin de Némo, donc ne vous étonnez pas de voir un vieux sous-marin comme le U29 si spacieux. Certes, rendre les véritables volumes d’un U-boot de la première guerre mondiale aurait encore accru l’impression d’angoisse. Mais au final, U29 est convaincant.

Par Eric, le 4 juin 2005

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