UGAKI
Le serment du samouraï

Ugaki est un ronin dont la principale quête est de venger son maître. Sur sa route, il croise le chemin le Damyo Kanenaga qui vient de se faire attaquer, son fils a été enlevé, mais lui et ses samouraïs sont trop peu et trop affaiblis par l’attaque pour pouvoir contrecarrer la rançon qui leur est exigée. Ugaki leur propose son aide et réussit, avec succès, à récupérer l’enfant. Cet exploit le fait remarquer par une troupe de samouraï kirishitans (chrétiens) qui lui demande de les rejoindre dans leur combat !

Par fredgri, le 6 janvier 2017

Publicité

Notre avis sur UGAKI #1 – Le serment du samouraï

Après la SF, Robert Gigi se lance dans les aventures du jeune samouraï Ugaki, dans le Japon moyenâgeux !
Le contraste avec ses précédents albums est très fort, car Gigi adopte ici une narration très classique, très sobre, nous dépeignant un univers certes très maniéré, avec des costumes d’époque très documentés, mais malgré tout très loin des extravagances de Scarlet Dream ou Agar !

D’autant que l’album commence par quelques pages de rédactionnels ou l’auteur contextualise, explique le cadre de l’époque, le conflit entre les Samouraï convertis au christianisme et les traditionnalistes, ce qui amène de violents affrontements qui se concluent par une fermeture du Japon aux occidentaux pendant près de deux siècles !!! Le tout agrémenté de recherches de perso, de costume etc.
Dès ces premières pages on comprend que ce projet est important pour Gigi, qu’il y a une vraie passion de cette période, de cette histoire et que l’album risque d’être très tendu !

On a aussi le sentiment de lire plusieurs récits en un. L’histoire est clairement découpée en plusieurs parties très indépendantes les unes des autres. Comme un feuilleton regroupé !
C’est passionnant et assez atypique. Les errances de ce samouraï Ronin se déroulent plutôt lentement et Gigi parsème son intrigue de multiples ellipses, parfois trop abruptes, je dois bien avouer.
On sent bien qu’il n’a pas envie de s’encombrer de détails inutiles, mais ça manque assez souvent de transition, c’est du brut de décoffrage ! On se dit qu’aujourd’hui les jeunes scénaristes en feraient au moins deux ou trois albums à la place !!!

Il en ressort un récit qui nous interpelle, car il aborde un sujet assez peu débattu finalement, la montée du christianisme au japon féodal et cette fermeture des frontières qui a suivi. On se rend bien compte que la situation est compliquée et très conflictuelle et même si Ugaki ne s’intéresse pas à tout ça, il doit bel et bien s’engager dans le combat !

Graphiquement, comme je le dis plus haut, Gigi reste assez sobre sur ce volume, mais il garde ce trait vif et très efficace. Du très beau travail tout en retenu !

A redécouvrir !

Par FredGri, le 6 janvier 2017

Publicité