ULTIME CHIMERE (L')
Le livre

En l’an 1965, l’écrivain à succès Archibald Redmore, qui est en pleine phase d’exécution de son deuxième roman, a atteint l’île d’Harbor dans l’intention de tenter de comprendre le lien littéraire qu’il pourrait avoir avec un autre écrivain du 19ème Gabriel Slide qui se serait, à l’issue d’une vie dissolue, réfugié sur ladite île. C’est ainsi que lors de ses pérégrinations, il fait la connaissance du Master d’Harbor, Morgan Shepherd qui se fait un honneur d’aider l’écrivain dans ses recherches. C’est ce même Morgan Shepherd que l’on retrouve étrangement quelques deux siècles plus tard en la station orbitale Haden appartenant au magnat Witzler, alors qu’il fait l’objet d’une attention très particulière. C’est d’ailleurs à ce titre que le scientifique Murphy qui doute de son immortalité, lui tire dessus pour en avoir la confirmation ou l’infirmation. Est-ce que la flèche de Nemrod lui sera toujours bénéfique ?

Par phibes, le 16 avril 2010

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Notre avis sur ULTIME CHIMERE (L’) #5 – Le livre

L’avantage de lire une série réalisée à plusieurs mains est l’occasion de la voir se développer à la vitesse grand V. C’est le cas de l’Ultime chimère qui a débuté en mars 2008 et qui, en ce mois de février (date du dépôt légal), en est déjà à son 5ème opus. Pas moins de six dessinateurs entourent celui qui est à la manœuvre de cette équipée à savoir Laurent Frédéric Bollée dont on pourra, en ce début d’année, apprécier la prolixité éditoriale (Speedway, Un long destin de sang…).

L’aventure continue donc pour cet énigmatique personnage qu’est Morgan Shepherd qui est enfin disposé à dévoiler son secret de longévité et dont le destin semble étroitement lié à la flèche de Nemrod, flèche qui aurait blessé Dieu lui-même. A la fin du précédent opus, une menace planait sur ce dernier qui, en ce début d’épisode, a été mise à exécution. Le ton est donné, coupant net l’évocation tant attendue sur la mort des enfants (en 1967) de ce curieux patient 1167.

Mais c’est surtout les péripéties de l’écrivain prisé de la société londonienne de 1965, Archibald Redmore (anagramme tronqué de Nemrod), dont il va être question. Alors que celui-ci avait disparu du précédent tome, le voilà qui réapparaît, lancé sur les traces d’un de ces prédécesseurs avec lequel il partage un énigmatique secret littéraire.

L’ambiance fantastique bat son plein et porte de façon constante une intrigue très prenante. Les effets de la flèche sacrée traversent le temps et les hommes qui l’ont côtoyée tel Morgan Shepherd que l’on retrouve dans les années 65, juste avant qu’il ne commette son acte odieux. Les rebondissements vont bon train, lâchés subtilement dans un mélange savamment orchestré d’époques (passé, futur). On reste suspendu aux fameuses recherches du jeune écrivain qui va de surprises en surprises par rapport à l’écriture de son livre.

Olivier Mangin dont le travail sur Intox était remarquable, récidive avec honneur dans cette saga fantastico/futuriste. Alors qu’il est apparu partiellement dans le tome 3 sur un peu plus d’une dizaine de planches, dans le présent, son travail prend plus de poids face à celui de Griffo (toujours impeccable) et démontre les qualités admirables de ce dessinateur. Les ambiances sixties n’ont pas de secret pour lui qui les restitue agréablement au travers de son personnage central Archibald Redmore.

Une intrigue à travers les siècles qui avance doucement mais sûrement et qui met à rude épreuve l’impatience du lecteur.

 

Par Phibes, le 16 avril 2010

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