ULTIME FRONTIERE
Episode 2

 
Les disparitions d’individus sont un bon prétexte pour aller sillonner les environs inconnus, n’est-ce pas ? L’utilisation de drones aussi ! Voilà qui ne nous étonne pas trop, connaissant le faible qu’a le scénariste Leo pour les explorations d’univers extraordinaires ! Voilà aussi qui sert l’histoire en lançant les deux héros principaux de la série sur des pistes intéressantes : celles qui leur feront à coup sûr découvrir le mystère d’un monstre qu’ils traquent, celles aussi qui leur feront connaître la vraie nature de leurs interlocuteurs…

Dans ce deuxième tome, Alexei Lavinsky prend beaucoup de place. Doit-on l’admirer pour le séducteur à succès qu’il est, ou s’en méfier parce qu’il n’est peut-être pas celui qu’il prétend  être ? Quoi qu’il en soit, il est un personnage central qui accompagne les actions et amène Jane et John à faire des découvertes.

Sledge est l’un des autres interlocuteurs intéressants de ce deuxième opus, même s’il n’apparaît que très peu. Son engagement est discutable puisqu’il a été embauché par Ronald Burton, mais à ce titre, il pourra cependant, et pourquoi pas, être un précieux allié infiltré dans les rangs adverses quand l’heure de l’être aura sonné. Mais n’allons pas trop vite en besogne : à ce stade du récit, il est surtout intéressant pour la fenêtre qu’il ouvre sur le passé de Jane et John ; un passé qu’il a manifestement partagé avec eux jadis. On n’en apprend pas trop pour l’instant mais la brèche est ouverte et les émotions qui secouent Jane à l’évocation de certains souvenirs nous disent que ce que sait Sledge pourra être d’importance ; pour la consistance des personnages concernés, pour l’histoire aussi, n’en doutons pas.

Dans cette bande dessinée, on voit Ronald Burton faire mener des expériences qu’il suit de très près. Ces séquences sont là pour montrer qu’il est un homme vénal et méchant. Elles ouvrent la voie au doute aussi, nous faisant nous interroger sur le lien qu’il pourrait y avoir entre lui et les monstres qui sévissent dans le secteur d’Erechim.

Le scénario est assez simple mais ça permet de ne pas s’y perdre ; c’est ce qu’on attend aussi d’une lecture récréative ! Les psychologies des personnages sont parfois réduites à pas grand-chose mais il sera toujours temps de les étoffer au fil des situations vécues. Le côté "Inspecteur Gadget" de John, enfin, pourra en énerver certains… Mais l’ensemble reste agréable à suivre : les intrigues sont lancées, et notre curiosité est touchée !
 

Par Sylvestre, le 22 décembre 2015