Un combat contre l'oubli

Berlin 1968, au Palais des Congrès, pour le 16è congrès de la CDU (Union Chretienne Democrate). Après être entrée sans invitation, Beate Klarsfeld gifle Kiesinger, le chancelier, tout en le traitant de nazi, devant tout le monde et la presse. Elle est arrêtée pour être questionnée sur son geste.
Ce n’est que le début d’un long combat mené par Beate et son mari Serge pour rendre justice et confondre tout ces nazis et tortionnaires encore en liberté…

 

Par berthold, le 5 octobre 2020

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Notre avis sur Un combat contre l’oubli

Après s’être consacré à Simone Veil, Pascal Bresson revient avec ce nouvel album nous racontant le combat mené par Serge et Beate Klarsfeld, des années 1960 jusqu’à aujourd’hui pour la justice et pour faire tomber tous ces bourreaux, ces tortionnaires qui ont su éviter la prison en vivant tranquilles, malgré les horreurs qu’ils ont commis durant la Seconde Guerre mondiale.

Le scénariste s’intéresse au jour où Beate gifla le chancelier Kiesinger, en 1968, pour s’arrêter avec le procès Barbie et Papon en 1997.
Cet album se lit comme un vrai roman d’aventure, un vrai thriller qui nous emporte sans nous laisser aucun répit. C’est passionnant et bouleversant. Il n’hésite pas à montrer les deux héros dans leur intimité, avec leurs doutes, leurs peurs, cette volonté d’aller jusqu’au bout, malgré les menaces qui pèsent sur eux. Nous les voyons aussi avec leurs enfants, des moments qe quiétude, de petits bonheurs, qui nous font comprendre aussi que le danger guette ce petit garçon et cette petite fille. Bresson nous présente cette histoire comme un vrai thriller, on s’en rend compte, notamment au moment où Serge et Beate préparent l’enlèvement de Klaus Barbie. Il nous émeut avec les scènes de flashbacks, durant la guerre où nous voyons ces victimes face à leurs bourreaux. Ce passage où Barbie tient son chat dans les bras, tout en envoyant des enfants à la mort est l’une des scènes fortes de ce volume.
Bresson donne de la présence à Serge et Beate, c’est vraiment très reussi et efficace.

Quand à Sylvain Dorange, son style graphique est magique, du grand art. Il apporte beaucoup à la beauté du livre. Tout parfait, que ce soit le rythme ou les expressions, il n’y a rien à redire. Il suffit de plonger dans ces pages pour nous en rendre compte. Chaque case est forte visuellement.

Un album à lire et à partager, mais surtout à ne pas oublier. Surtout de nos jours, avec l’actualité…
Bresson et Dorange nous offrent un magnifique album, "un combat contre l’oubli", qu’il faut avoir dans toutes bonnes bibliothèques.

Par BERTHOLD, le 5 octobre 2020

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