Un pas vers les étoiles

Un pas vers les étoiles est un album vraiment à conseiller.
Il débute comme un joli petit conte de Noël, et on se dit qu’on va vite tomber dans le facile et le déjà vu. Mais pas du tout. ça n’arrive jamais.
En effet, au fur et à mesure du déroulement, le récit gagne en profondeur et en complexité : les choses ne sont jamais ce qu’elles semblent être.
Une merveilleuse histoire, émouvante, qui ne tombe jamais dans le misérabilisme ou la facilité.
Les dessins sont très doux, tout en rondeur, et sont magnifiquement mis en valeur par les couleurs très réussies.
Un album très réussi dans un style (le conte de Noël) plein de pièges, que les auteurs ont très bien su éviter.

Par Gdseb, le 24 décembre 2003

La période de Noël engendre souvent des émotions plus ou moins tristes. On a eu « La Petite Fille aux Allumettes », on a eu « Cosette », le sublime « The Kid » de Chaplin…Cette année voit l’arrivée à leurs côtés de « Un Pas vers les étoiles » ! Pas d’exagération de ma part.. Une fois que j’ai eu fermé l’album, je n’ose pas dire mon émotion !
Alors l’hiver et les fêtes de fin d’année sont souvent propices au larmoiement mais quand même cette bande dessinée ou plutôt ce conte est vraiment une envolée doucereuse vers une sorte de bien-être, un apaisement, une assurance que l’amour est totalement omniprésent dans la vie des hommes.
Le dessin hyperréaliste est très réussi, le look de certains personnages est tellement proche de la personnalité que leur a attribué le scénariste que ça relève du mythe. Malgré ces louanges , j’ai un reproche à faire à Joël Parnotte en ce qui concerne le visage de la petite Manon. Il n’est pas assez juvénile. L’enfance est très difficile à faire paraître et la naïveté, voire la candeur de la petite Manon est sublimée dans ses propos, sa pertinence mais pas sur son visage !
En ce qui concerne le ton, j’aime beaucoup les clins d’œil et l’humour qui casse, qui contraste…cette bd est un chaud- froid, une main de fer dans un gant de velours. L’histoire est assez dure, mais remplie d’espoir. Elle est ferme et autoritaire, elle parle de certains faits de société pas franchement valorisants pour l’image de marque de notre identité et pourtant elle raconte aussi la nébulosité, l’évanescence, la fluidité d’une pensée qui court après une chimère mais qui répare, qui contrebalance.
C’est l’amour qui balaie l’extrême droite. C’est le Père Noël qui devient un vrai père….
Et puis le vocabulaire choisi, la pertinence des clichés… les réflexions.. humm, on dirait un autre conte, celui de « Jean qui rit et Jean qui pleure », un discours à la Audiard, avec tout ce qu’il faut de subtilité, ça tape au centre !
Cette bd fait partie de mes gros coups de cœur de cette année 2003, l’objet est en plus magnifique avec une couverture qui fait rêver tous les collectionneurs de jouets dont je fais partie, avec un grand format et un nombre de pages supérieur à la moyenne.. voilà de quoi se faire plaisir sans aucune hésitation.
Merci aux auteurs pour ce conte moderne, pour ce message de paix, pour cette quête de l’amour qui semble si facile dans ces pages ! Alors à tous.. y’a plus qu’à 😉 !

Par MARIE, le 29 décembre 2003

Un ami me prête, il y a quelques jours, cet album en me disant simplement « lis le ! ». Arrivé chez moi, je range deux ou trois trucs et je m’allonge…
Allons y…
Et je me suis laissé submerger par l’émotion et la délicatesse de cette histoire…
Sous des dehors un peu facile, on se rend très vite compte que « Un pas vers les étoiles » est un album à part, pas forcément un conte de Noêl, pas forcément un conte dénonciateur, peut-être trop moralisateur finalement mais en tout cas très très frais. La petite Manon est, à cet égard, parfaite ! Je repprocherais certainement au scénariste de trop charger, parfois, le pathos de cette petite famille, d’en faire un peu beaucoup pour typer ses personnages (le vieux au début, en devient tellement prévisible à certains moments…) Malgré tout, le charme opère tout de suite.
L’écriture de Jérome Felix est très fluide, très bien aérée, il sait doser les émotions avec talent et modestie ! Son dessinateur Jöel Parnotte rythme cette narration avec son dessin très fin, très typé, j’adore particulièrement les tronches… Bon c’est vrai que je me dis aussi que le visage de la petite Manon aurait pu être plus « gamin », plus de son âge, d’autant plus qu’elle est craquante 😉 Mais je chipote là !
Si vous n’avez pas encore eu le plaisir de dévorer cette histoire, je vous la conseille fortement, c’est sublime et plein d’un espoir qui est loin d’être si naïf… 😉

Par FredGri, le 24 mai 2004