Un regard par-dessus l'épaule
Pepe, de son véritable prénom Pepeto, est un petit garçon de 11 ans doté d’une imagination débordante quand il s’agit de faire des bêtises. Pas plus tard que ce jour, tout en sachant que sa mère n’appréciera pas, il décide d’acheter des fusées pétards qu’il tente de dissimuler dans sa chambre. Mais en passant devant la corniche du mur du salon, il s’aperçoit que la statue qui s’y trouve a bougé. Attiré par ce phénomène incroyable, il suit le petit personnage animé et bascule inexorablement dans une dimension qui l’isole totalement de sa maison. Malgré le découragement qui le gagne, il se décide à trouver coûte que coûte la sortie. Ne serait-ce pas par cette brèche où perce un rai de lumière ?
Par phibes, le 6 février 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782888903499
Notre avis sur Un regard par-dessus l’épaule
Quinzième album à agrémenter la collection Blandice de chez Paquet, Un regard par-dessus l’épaule est un ouvrage, qui a toutes les chances de surprendre par son côté onirique insolite. A ce titre, le premier de couverture offre un préambule suffisamment éloquent pour que la curiosité du lecteur en quête d’originalité soit attisée. En effet, quoique de plus étonnant que de voir, dans un graphique quelque peu métaphorique, un enfant retenu par des branches d’arbres qui l’empêche de prendre le train de la vie.
C’est Pierre Paquet lui-même, éditeur, qui se lance dans la scénarisation et qui produit ce one-shot singulier. A la manière d’un conte fantastique, ce dernier nous offre un regard juvénile particulier et nous invite dans une sorte de road-movie inter dimensionnel, complexe, inaccessible aux adultes, déroutant. Dans cet univers à étage, évolue un petit personnage de 11 ans qui ne souhaite qu’une chose, celle de s’extirper de son isolement cauchemardesque et étouffant.
De fait, on assiste à ses déambulations hors normes, irréelles qui, à chaque passage, entretiennent un incontestable effroi certes, mais qui sont génératrices de conseils vis-à-vis du petit Pepe quant à sa façon d’agir, de réfléchir, de vivre. Si le parcours de celui-ci nous entraîne à la lisière de la folie, de la cruauté la plus crue, il n’en demeure pas moins que sa fuite en avant se déroule dans une sensibilité onirique confondante.
Que ça soit à la couleur ou au dessin, Tony Sandoval sort du cadre des productions habituelles en créant des univers imaginaires déliés de toute contrainte réaliste. L’atmosphère picturale qu’il impulse a de quoi inquiéter et émerveiller. Son graphisme qui joue sur les dimensions démesurées de ses personnages, peut se révéler contrasté, doux (Pepe en est l’exemple) comme cruel, voire morbide (la scène du lion). Sa colorisation directe est toute en nuance, très agréable et apporte une délicatesse qui semble coller à Pepe.
Une histoire subtilement métaphorique sur un voyage des plus émouvants à surtout ne pas regarder par-dessus l’épaule.
Par Phibes, le 6 février 2010