Un singe contre l'Amérique
Gordo est une star dans l’Amérique des années 50, c’est vrai quoi, un singe qui chante, qui fait des one man show et qui se plait à raconter sa vie mouvementée devant un public déjà conquis, c’est pas commun. Seulement voilà, il a aussi l’art de se foutre dans les embrouilles vitesse grand V, ainsi quand il découvre dans le journal de sa petite amie qui le trompe allégrement avec tout le gratin du coin, le terrible secret qui aurait pu être à l’origine de sa naissance, c’est alors la course poursuite, les flics, le FBI, la pègre, Gordo perd un peu la tête et finit par enlever… Lauren Bacall…
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782841724277
Notre avis sur Un singe contre l’Amérique
Gordo est un bien étrange album, tout d’abord parce qu’il brasse des tonnes de références et que c’est vrai plaisir de lecture, ensuite l’ambiance est vraiment très prenante, entre désinvolture, charme et suspence on se laisse prendre au jeu et très vite on suit ce personnage, on l’écoute et on sourit devant tant de sans gène. Ensuite on en vient assez vite à se demander si le fond du scénario est important, si finalement ce qui compte ça n’est pas plutôt l’ambiance, l’atmosphère de cette époque, avec ce singe savant, desillusionné, qui nous parle de ses copains, de cette intrigue improbable, qui fout une rouste à Elvis devenu agent secret etc. Bref, Colin arrive à nous livrer là un album à la fois truculent et complètement décalé, ses libertés avec la réalité sont très sympa, cela me rappelle son travail d’écriture (lisez absolument son remarquable roman à quatre mains avec Mathieu Gaborit : "Confessions d’un automate mangeur d’opium", un régal la aussi) et rien que pour ça la lecture de Gordo vaut le coup !
Sinon, j’avais entendu parler de Fred Boot du temps des discours sur la nouvelle manga, avec Boilet, je le retrouve ici dans un travail assez particulier, on a l’impression d’avoir du 100 % vectoriel, cela donne une ambiance très sympa même si on a aussi le sentiment d’inachevé. Néanmoins, les ambiances sont très bien rendues, chaque planche est globalement un vrai plaisir des yeux !
Par FredGri, le 22 juillet 2008
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