Une aventure du Réseau Papillon
La bataille de Claudine

Franck Dumanche (scénario) et Nicolas Otéro (dessin), rejoints par Michel-Yves Schmitt aux textes, déclinent les aventures des personnages de la série Le réseau Papillon, en consacrant un diptyque à Claudine.

L’histoire débute en février 1943, alors que la Bataille de l’Atlantique fait rage, et que le port de Brest est régulièrement bombardé par les Alliés. La jeune fille et sa famille, après avoir été dénoncées, ont dû fuir et se sont réfugiées dans la ville bretonne. Ils y poursuivent leur engagement dans la Résistance, en intégrant le Réseau de renseignement Marathon-Chinchilla, réseau qui durant la guerre s’attellera à fournir des informations sur les troupes allemandes en Bretagne, ainsi que sur les ports et aéroports, en lien avec le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), service assurant la liaison entre la Résistance métropolitaine, et la France Libre et les Alliés.

C’est donc plongés dans la « grande » histoire que nous suivons Claudine, ses parents, et les autres membres du réseau, tenter d’enrayer la machine nazie, de récolter et de transmettre les informations, au péril de leurs vies. C’est aussi l’occasion de mettre en lumière le rôle des femmes dans la Résistance intérieure, à travers Claudine et d’autres femmes présentes dans le Réseau Chinchilla.

Sur fond de trahison, et menacé par les Nazis mais aussi la Gestapo française, nous suivons les actions du groupe, au sein duquel Claudine tente de se faire une place en transportant les courriers malgré les risques encourus (la branche Chinchilla du réseau tombera en octobre 1943), des actes peu spectaculaires mais essentiels pour le renseignement et la mise en place d’opérations de sabotage.

Ce premier tome de La bataille de Claudine, dont le personnage principal, avec la jeune fille, est bel et bien la ville de Brest occupée et soumise aux bombardements récurrents, poursuit efficacement la série mère, et c’est toujours un plaisir de retrouver le dessin semi-réaliste de Nicolas Otéro dans un album haletant et bien mené, qui n’est pas à réserver uniquement à un lectorat jeunesse !

Par V. DEGACHE, le 16 novembre 2023