Une nuit de pleine lune en noir et blanc

Un soir de pleine Lune, Karim, Lucas et trois autres "compères" attendent que les Boisseau, deux retraités, quittent leur maison pour y pénétrer et tenter de vider leur coffre. Seulement voilà, d’une part la serrure du coffre n’est pas électronique comme prévu, ensuite ils doivent élaborer un nouveau plan qui va consister à faire parler les proprios… Lucas prend les choses en main. Les choses vont donc commencer à déraper soudain…
En parallèle de l’album en couleur, Glénat propose cette version en noir et blanc, avec des croquis de perso en plus, en fin de volume. Histoire d’apprécier davantage le dessin du maître…

Par fredgri, le 13 août 2011

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Notre avis sur Une nuit de pleine lune en noir et blanc

En lisant cet album on a vraiment le sentiment de lire un fait divers qu’on pourrait très bien avoir trouvé dans le journal. Bien sûr, on est loin des intrigues ultra ficelées, avec des personnages charismatiques, car ici, c’est justement l’imprévu qui va précipiter l’ensemble du récit. De son côté, Hermann va s’ingénier à dépeindre des protagonistes le plus réaliste possible, et comme à son habitude, sans aucune concession. Ils ne sont pas super beaux, ni même super intelligents, ils se plaignent, ou veulent jouer les gros bras, mais en tout cas, ils restent très humains, avec leur lot de peur.

L’intrigue va donc se centrer sur le rapport qui s’installe entre chacun des agresseurs, et leur victime. On pourrait peut-être reprocher au scénario de rester parfois trop en surface et de ne pas assez pousser la psychose qui se glisse progressivement. On reste quand même dans des schémas bien déterminés et les personnages ne s’en échappent que très peu, à la finales. De plus, tout phénomène d’identification est absent. Le principal intérêt donc de ce one shot réside dans cette tension, dans ce jeu grippé d’avance entre tous, bien plus que dans la résolution de l’histoire qu’on voit arriver d’assez loin.

Mais j’ai beaucoup aimé cet album, justement parce que très vite il est demandé aux lecteurs de se laisser entraîner dans cette aventure, comme si nous étions des témoins assis dans un coin du salon, dans l’ombre.

De plus, cette version en noir & blanc met vraiment en avant la science de Hermann, ce côté "sales gueules", ce storytelling sans faute, mais surtout le jeu d’ombre, la lumière qui s’immisce partout. On est devant du très bon Hermann.

Bon, c’est vrai que j’adore son travail en couleur directe et du coup, je retrouve le Hermann d’avant, pourquoi pas, j’espère juste qu’un jour il reviendra à sa technique à l’encre et à l’aquarelle !

Nous avons donc le Hermann de la rentrée, un trait tout aussi reconnaissable qui fait de lui l’un des grands de la BD actuelle !

Par FredGri, le 13 août 2011

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