Une vie de Philip K. Dick
En décembre 1981, Philip K. Dick visite les studios californiens ou se tourne Blade Runner de Ridley Scott, il est très enthousiasmé par les premiers rushs… Le 17 janvier 1982, il est terrassé par un AVC dans son appartement et meurt le 2 mars suivant…
Né en décembre 1928 dans une famille assez pauvre, il va progressivement développer des aptitudes précoces pour l’écriture et la musique, et c’est la découverte des revues de SF qui vont l’amener à proposer ses premières nouvelles. Même si les débuts sont laborieux, il se fait petit à petit remarquer et l’un des auteurs qu’il admire le plus, Poul Anderson, lui conseille d’écrire des romans…
Par fredgri, le 2 février 2018
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9791093111193
Notre avis sur Une vie de Philip K. Dick
S’il y a bien un auteur qui fascine autant par ses œuvres que par sa vie c’est bien Philip K. Dick. L’écrivain a à son actif des romans SF importants, comme Ubik, Le Maitre du haut châteaux, Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques (Blade Runner), Total Recall, Dr Bloodmoney, Le Dieu venu du Centaure ou encore Les yeux dans le ciel, et j’en oublie. Une science fiction qui s’interroge sur le sens de la réalité, sur notre identité, sur l’illusion et la spiritualité, des thématiques intimistes et profondes… Il y aurait beaucoup de choses à dire sur cet incroyable artiste, mais mieux vaut se concentrer sur l’album mis en avant ici !
Il est donc question ici de présenter la biographie de Dick par le biais de quelques étapes soit importantes soit significatives, comme la mort de sa sœur jumelle alors qu’elle n’a qu’à peine quelques semaines, sa période au collège lorsqu’il se passionne pour la musique et qu’il écrit ses premiers textes, quand il se rend à ses premières conventions SF, qu’il rencontre ses auteurs favoris, qu’il se lance dans ses premiers romans, les refus systématiques de ses textes plus classiques, ses addictions, ses crises…
Comme on peut s’y attendre l’attention est bien plus portée sur sa vie que sur son œuvre, si ce n’est son Exégèse finale… C’est particulièrement intéressant, car Laurent Qeyssi contextualise ainsi l’œuvre en nous faisant comprendre ce que Dick à traversé. Tout au long de ses livres surgissent régulièrement les mêmes questions, le même regard sur le monde, cette même sensation d’être observé, écouté et ce sont des sentiments qui l’ont obsédé toute sa vie en s’accroissant de plus en plus ! La vie n’est donc plus dissociable de l’œuvre, elles s’entremêlent étroitement, elles prennent sens l’une dans l’autre.
Dans un cas comme celui de Philip K. Dick, c’est très important de passer par son parcours personnel.
Le scénario est ainsi parfaitement rythmé, avec c’est vrai parfois des ellipses assez audacieuses, mais cela ne gène nullement la lecture de ce très bon album qui se dévore d’une traite.
Je ne sais pas s’il donnera envie ensuite de se lancer dans les romans eux même, mais la démonstration est édifiante !
Graphiquement, le travail de Mauro Marchesi est très efficace. Il ne prend pas le dessus sur le propos et sert très adroitement l’écriture. Je dois dire que j’ai réellement apprécié ces planches !
Un album qui m’a donc éclairé sur cette vie si particulière, qui m’a aussi rappelé pourquoi j’aime autant cet acrivain qui figure parmi mes premiers émois de lecteur…
Très conseillé !
Par FredGri, le 2 février 2018
Publicité