Une vie en dessins - Les tuniques bleues - Lambil & Cauvin

Lancée après le départ du Lucky Luke de Morris, les Tuniques bleues démarrent en 1968, dans les pages de Spirou et sous forme d’albums, à partir de 70. Raoul Cauvin est alors accompagné du dessinateur Louis Salvérius, mais après le malencontreux décès de ce dernier c’est Willy Lambil qui le remplace à pied levé en 72, alignant depuis près d’une soixantaine d’albums. La série est devenue un classique du western en bande dessinée, dans les pas de célèbre duo de soldats, Blutch et Chesterfield.
Après un copieux dossier concocté par Didier Pasamonik, nous avons droit à plus de 200 pages reproduisant des planches originales scannées à partir des originaux, des illustrations, des crayonnés qui nous permettent de redécouvrir le trait en noir et blanc de Lambil, servant la narration de Cauvin…

Par fredgri, le 26 avril 2024

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Notre avis sur Une vie en dessins – Les tuniques bleues – Lambil & Cauvin

Même si cet épais volume, coédité par Dupuis et la galerie Champaka, s’adresse avant tout aux fans de l’univers de Cauvin & Lambil, il faut bien reconnaître que c’est aussi une excellente façon d’apprécier le travail de l’artiste dans ces superbes reproductions en noir et blanc, ici commentées par les deux auteurs qui reviennent sur leur façon de travailler, sur certaines anecdotes liées à quelques albums, sur les thèmes abordés au fil des volumes…

Classique parmi les classiques, les Tuniques Bleues rythment le catalogue Dupuis depuis maintenant près de 55 ans, un vrai record de longévité qui montre parfaitement le succès de ces histoires et la fidélisation de ses nombreux fans qui ont très vite su reconnaître la qualité des scénarios de Cauvin, alliant habilement humour, sujets sérieux, grands thèmes et documentation pointue, ainsi que le dessin réaliste de Lambil, plein de charme, tout en souplesse.
Ce volume célèbre donc cette fructueuse collaboration, s’attardant sur la qualité du trait, autant que sur la fluidité de la narration. Car certes on peut se laisser captiver par les planches, mais grâce à pas mal de repro de cases, ou de groupements de cases, on prend mieux conscience du travail de storyboarding de Cauvin qui fournissait des scénarios très complets au dessinateur.

C’est tout l’intérêt de ces albums « Une vie en dessins » qui contiennent principalement des reproductions de planches originales, de couvertures, de quelques crayonnés. On redécouvre le travail de ces grands auteurs, débarrassés du format album, voir même de l’histoire elle-même. Du très très beau travail qui donne envie de replonger dans ces histoires.
De plus, c’est intéressant de donner la parole, ainsi, aux auteurs qui se confient sur ce travail en équipe, c’est vrai, mais qui témoignent aussi de leur attachement à cet univers, aux personnages qui les accompagnent depuis tellement d’années. Il en ressort un regard touchant qui rend tout ça plus vivant, moins figé dans le temps.

Une excellente surprise, à feuilleter lentement, en savourant chaque page.

Par FredGri, le 26 avril 2024

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