UNORDINARY LIFE
Tome 1

Fraîchement larguée par son petit ami chez qui elle habitait, Mayu a dû trouver un nouveau logement. Par une agence, elle a vite trouvé une location dans une grande maison. Mais à peine installée, elle s’est aussi aperçue qu’elle avait une colocataire.

Cette dernière s’appelle Yuka, et sa passion, c’est le free fight féminin, un sport de combat pour lequel elle s’entraîne énormément.

Mayu, elle, est styliste débutante. Sa rupture l’a démoralisée et une panne d’inspiration s’en est suivie. Mais la volonté de Yuka qui va bientôt réussir à passer pro va la motiver…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur UNORDINARY LIFE #1 – Tome 1

Les auteurs n’auront pas perdu de temps pour nous mettre dans le vif du sujet ! Avec la vitesse de l’éclair, en quelques planches seulement, on verra Mayu se faire éconduire, chercher un logement, le trouver, s’y installer, et faire connaissance avec sa colocataire Yuka ! Rien que ça ! Allait-on avoir droit à une série au rythme si haletant tout du long ?

Non. Et le coup de frein est donné brusquement, à partir du moment où les mangaka vont s’attarder sur la construction de la relation amicale entre les deux jeunes femmes, la styliste en déprime et la sportive combattante. Ces deux filles qui auraient pu n’avoir rien en commun vont finalement, petit à petit, avoir de l’influence l’une sur l’autre. Le symbole est assez bien illustré, d’ailleurs, avec ce trou qu’aura fait Yuka dans la cloison entre leurs deux appartements ; trou que Mayu elle-même (qui ne le supportait pas) va agrandir jusqu’à en faire une porte, rassemblant en un même espace de vie ce qui était deux univers différents…

Les auteurs réalisent Unordinary Life à trois. En effet, sous le pseudo Aoi se cachent deux scénaristes. Au dessin, Yukari Yashiki nous livre un dessin manga classique très pur, très beau, très en phase avec les deux jolies héroïnes.

La seule chose qu’on pourra peut-être regretter, c’est au niveau du récit, le fait que les activités des deux colocataires, très importantes dans leur relation, ne soient pas décrites avec plus de précision, avec plus de vision subjectives. Jugez-en : Yuka gagne combat sur combat même après être fraîchement passée pro, mais on n’a droit à quasiment rien sur son entraînement, sur l’univers de ce sport. Alors que cette ténacité dans l’effort, cette motivation, nous sont présentées comme un booster pour Mayu. Dommage.

Sans doute faut-il aller chercher l’explication de cela dans le fait que les deux scénaristes n’y connaissaient pas grand-chose en free-fight avant de s’attaquer à Unordinary Life. Peut-être également que ce sujet n’était pas pour attirer le lectorat féminin à qui est destinée cette série ? On verra donc par la suite : un cahier bonus relatif à ce sport de combat succède aux planches, ainsi qu’une interview d’une célèbre pratiquante nippone. Cette dernière sera peut-être devenue conseillère pour la suite ?!

Quoi qu’il en soit, ce premier tome se lit avec bonheur. La qualité y est tout en pouvant encore nous surprendre par une progression artistique tout azimut, au niveau du dessin comme du scénario. C’est avec impatience donc qu’on attendra le tome 2 pour retrouver nos deux « ladies »…
 

Par Sylvestre, le 30 août 2008

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