UNWRITTEN (THE)
Dead man's knock

Avec ce troisième volume, les auteurs développent davantage le rôle de Wilson Taylor. Quelle relations entretient-il avec les divers protagonistes ? Quel est le fond de l’histoire entre lui et Lizzie ? A quel jeu joue-t il avec son fils ? Est-il réellement mort ?

Sans avoir complètement toutes les réponses les pièces du puzzle se mettent néanmoins en place et on comprend déjà un peu mieux les enjeux de la série. A signaler tout de même l’une des meilleures histoires dans le genre que j’ai lu depuis un sacré bout de temps "The Many Lives of Lizzie Hexam" présentée sous forme d’histoire "dont on est le héros", vous vous souvenez surement de ces livres qu’on lisait gamin, à chaque fin de chapitre on avait le choix entre deux directions a suivre, l’une nous envoyait, par exemple, vers la page 22, et l’autre vers la page 45, s’ouvrait ainsi toute une série d’intrigues alternatives, de fin contradictoires etc. le lecteur devenant acteur de sa lecture ! Ici, Mike Carey utilise donc ce même procédé.
C’est très adroit car, sous des dehors ludiques, il propose différents regards sur le parcours de Lizzie, sur sa rencontre, enfant, avec Tom et su son rôle dans tout ça. Le scénariste continue donc d’être éblouissant dans son écriture, menant sa barque avec assurance et adresse !
Bon, c’est parfois un peu complexe quand même, il faut s’accrocher, mais ça en vaut réellement le coup !

Ce qui m’épate c’est vraiment le lien qu’il a mis en place entre littérature et aventure fictive. C’est passionnant et bourré d’érudition sans perdre un instant son accessibilité. Ce qui fait qu’en fin de compte le lecteur aiguise son rapport aux textes, aux livres.

Comme quoi il est tout à fait possible de raconter une histoire qui ne soit pas uniquement basé sur des batailles, qui fasse preuve de profondeur en parlant de choses somme toute intellectuelles et techniques.

Une série qui demeure certainement l’une des meilleures surprises de ces dernières années et que je vous conseille très vivement !

Par FredGri, le 22 janvier 2012