URBAN
Les règles du jeu

Le futur.
Zachary Buss quitte sa ferme familiale et prend le train pour se rendre à Monplaisir. Cet endroit est un immense complexe de loisirs, une grande cité qui est livrée à toutes les formes de plaisirs.
A Monplaisir, Zach est accueilli par Membertou qui sera son coach dans la cité durant six mois. Zach postule pour l’académie de police. Il va découvrir d’entrée la vie dans ce lieu. Peu à peu, il s’habitue à sa nouvelle vie.
Quelques semaines, il affronte Isham, un autre jeune homme qui veut être désigné comme le meilleur flic de Monplaisir. Zach perd le combat.
En attendant, dans la cité, des femmes sont retrouvées mortes…

 

Par berthold, le 4 août 2011

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3 avis sur URBAN #1 – Les règles du jeu

Le scénariste Luc Brunschwig a une actualité chargé en cette rentrée 2011. Outre la sortie du très bon Car l’enfer est ici, Futuropolis vous propose une nouvelle série de l’auteur de Lloyd Singer, Urban.

Brunschwig nous entraine dans un futur assez proche pour une histoire dans le genre thriller/SF.
Avec ce premier tome, Les règles du jeu, il nous présente l’univers de Monplaisir, le personnage de Zach et met en place l’intrigue principale. Après la découverte de la cité, de certains de ses codes et de ce qui attends Zach, Brunschwig place peu à peu son intrigue policière avec la découverte de quelques femmes assassinées et de la première mission d’Isham, celui qui a battu Zach dans le combat pour définir le meilleur policier de la cité.
D’ailleurs, nous verrons que la carrière d’Isham risque d’être très courte. Ce tome 1 vous accroche d’emblée. Vous êtes dans une bonne histoire qui vous prend et vous passionne dès les premières planches. Quelque part, cela me fait penser (pour l’ambiance) au film de Ridley Scott, Blade Runner, qui est devenu une réference depuis. Il fait aussi beaucoup de place à l’émotion comme au début avec le départ d’un frère ou encore lorsque Zach découvre l’amour et comme il est naïf, il va commettre de belles gaffes.
Luc Brunschwig a porté ce projet durant de longues années. Il a bien fait d’attendre pour nous offrir ce spectacle, ce récit policier en technicolor et ce drame qui se joue sous nos yeux.

Le scénariste du pouvoir des innocents s’est trouvé un très bon compagnon de route avec Roberto Ricci (Les âmes d’Helios) qui signe ici, pour le moment, l’un de ses plus beaux boulots en tant que dessinateur et coloriste. Il suffit juste comme ça, de regarder l’une de ses planches ou une case pour s’en rendre compte. Il a su instaurer une belle atmosphère dans cette aventure et donner une belle architecture, de beaux designs pour les véhicules dans cette histoire. Oui, nous pouvons dire que le récit de Brunschwig l’a vraiment inspiré. L’artiste rend aussi hommage à quelques héros de cinéma, de bandes dessinées ou de dessins animées dans les premières pages du livre. Saurez -vous reconnaitre Bender, Pinhead, Batman, Dark vador et Leia, Wonder Woman, Robocop entre autres dans ces cases ?

Urban est donc l’une des belles surprises qui vous attends pour septembre 2011. C’est une œuvre visionnaire qu’il ne faut pas rater ! Le futur est là qui vous attends à Monplaisir : ne loupez pas la visite de ce lieu de plaisir et de débauches !

 

Par BERTHOLD, le 4 août 2011

Aujourd’hui les heures de gloire de la SF se sont un peu fanées, et hormis quelques titres phares, il devient risqué en bande dessinée d’écrire des histoires revendiquant le genre. Mais faisant fi des modes du moment, Luc Brunschwig et Roberto Ricci renouent avec l’esprit de la grande SF pour nous offrir un superbe premier tome d’une série qui s’annonce comme immanquable. Et je pèse le sens de mes mots.

Au scénario, Luc Brunschwig construit un vrai récit de genre avec ses codes incontournables qu’on prend plaisir à retrouver tant ils sont bien amenés. Mais il va également plus loin – et c’est en ce point que l’on peut saisir le talent d’auteur de Luc Brunschwig, en quelque sorte il « renouvèle le genre de l’intérieur ». J’aurais certainement l’occasion de détailler ce point plus amplement dans la chronique du tome 2 (où je disposerai de plus d’éléments pour le faire).
Au dessin, Roberto Ricci se surpasse en nous montrant un travail d’une qualité rare. De son trait et de ses couleurs émane l’atmosphère crépusculaire et suintante de la corruption et du vice comme formidable décor de science-fiction. Le dessin porte la série sur ses épaules et lui donne une âme. Superbe !

Ce premier tome de Urban de Luc Brunschwig et Roberto Ricci est un coup de coup. Un must à posséder d’urgence !

Par melville, le 25 septembre 2011

Dès la couverture, nous comprenons que l’univers dépeint dans Urban va être foisonnant, riche, mais nous pressentons qu’avec Zach il va y avoir aussi un décalage, quelque chose de plus profond, un malêtre qui va certainement amener le "héros" à réagir.

Ce premier volume est donc, avant tout, une mise en place de cet univers, avec une description de son fonctionnement, de son ambiance. Ensuite, on pose le personnage principal, on explique plus ou moins son rôle, son positionnement dans ce monde qui l’entoure, on introduit une petite intrigue amoureuse et on lance ce qui risque d’être la dynamique de la suite avec ces meurtres irrésolues et ce rôle de super flic. Mais, pour l’instant, ce côté "polar" est encore assez embryonnaire tant l’accent est mis sur le côté SF de la série. On sent qu’il y a vraiment une nécessité de bien baliser le terrain pour ensuite pouvoir développer le reste.
Et on est complètement dans un récit SF bien assumé et incroyablement riche graphiquement. Les références sont nombreuses et le lecteur ne peut s’empêcher, bien sur, de sourire en croisant tel ou tel déguisement, en reconnaissant dans le profil de Zach cet archétype du héros costaud, un brin naïf qui croit encore à ses idéaux, qui arrive, tout neuf, dans cette grande ville qui le déstabilise.

Mais la grande richesse du scénario de Brunschwig c’est aussi de jouer avec ces codes pour amplifier le regard qu’il pose sur une certaine société insouciante, qui ne voit plus les autres, obnubilée par les affres de la facilité, qui n’a plus réellement de valeurs autres que le plaisir et le pouvoir. On n’est donc plus réellement dans une SF basique, ni même dans un simple polar. Le scénariste va une nouvelle fois croiser les genres pour gripper la machine à partir de ses fondations. D’où le sentiment que derrière ces "règles du jeu" se glisse déjà quelques exceptions pour faire réfléchir et envisager la suite d’une façon plus surprenante.

Le scénario est très adroit, avec un sens du rythme incroyable, propre à Brunschwig. Mais au delà de ce scénario c’est aussi une énorme claque graphique. On connaissait déjà le sens des détails, de l’architecture de Roberto Ricci depuis ses albums avec Saimbert, mais là il a monté l’exigence de plusieurs niveaux. Non seulement les décors sont fabuleux, mais en plus il a affiné son trait, le rendant plus vif, plus réaliste aussi. C’est tout simplement sublime. On sent qu’il y a une osmose entre les deux créateurs, que Ricci doit même certainement extrapoler la vision de Brunschwig.

Alors en effet, on attend le dernier tiers pour voir "l’action" réellement démarrer, l’ensemble de l’album servant davantage à positionner l’univers pour présenter le statu Quo à partir duquel vont ensuite se coller les différents éléments de l’intrigue. Malgré tout c’est un premier volume fascinant, plein de promesses à venir !
Un titre à surveiller de très très près (comme toutes les séries de Brunschwig de toute façon !)

Par FredGri, le 4 octobre 2011

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