URBAN VAMPIRES
Rencontre avec une ombre
A peine a-t-elle emménagé dans sa nouvelle demeure que la famille recomposée de Nils et de Rosie connaît ses premiers déboires. En effet, la petite Vic a disparu de la maisonnée, laissant comme seul indice le curieux talisman ramené par sa sœur Julia de New York. C’est d’ailleurs Sally, la petite voisine de ces derniers qui en a fait la découverte et qui, par cette trouvaille, a enfin la confirmation qu’un secret plane sur cette famille à savoir qu’une partie de celle-ci est constituée de vampires. Mis au courant de la chose, Michael en réfère ouvertement à son père Nils au grand dam de sa compagne Rosie. Le temps est aux aveux, aussi pénibles et surprenants soient-ils, mais aussi à la riposte, car la jeune Vic a été enlevée par une secte de vampires intégristes pour faire pression sur sa mère afin qu’elle ne puisse s’intégrer dans la société et épouser un humain. La réception d’une boîte contenant une clé va permettre au couple de se lancer sur les traces de la petite disparue.
Par phibes, le 5 mai 2012
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782749306469
Publicité
Notre avis sur URBAN VAMPIRES #2 – Rencontre avec une ombre
Lors du premier opus qui nous permettait de faire la connaissance de la famille reconstituée de Nils et de Rosie, une intrigue prenait forme autour la belle brune et de ses enfants. Sans pour autant définir clairement les orientations réelles du récit, mis à part un trafic illicite de substances et un soupçon d’harcèlement, rien ou presque rien ne transpirait concrètement sur le vampirisme évoqué dans le titre.
Avec cet épisode, Eric Corbeyran lève le mystère et rentre dans le vif de son sujet en nous dévoilant enfin les arcanes fantastiques de sa chronique urbaine. C’est ainsi que ce dernier nous dresse le tableau d’une société moderne au sein de laquelle il existe une singulière cohabitation. Grâce à cette pirouette scénaristique, le premier opus devient plus clair puisqu’il définit la réelle nature de certains personnages. Par la même occasion, il emballe l’aventure en la faisant rentrer dans une phase plus active, dans une opposition physique aux entournures vampiriques.
Le récit conserve la simplicité et la fluidité du départ. Sa trame non violente, non sanglante (du moins pour l’instant !) reste toujours aussi attrayante dans son développement, dans l’étude des caractères des protagonistes et de ces relations intrafamiliales mouvementées, dans l’affrontement entre deux clans maintenant bien distincts et aussi dans l’intervention aux effets notoires de la voisine Sally.
Déjà démontré dans la série La branche Lincoln, le talent de Piotr Kowalski est indéniable. Son dessin est clair, précis et proportionnel, et bénéficie d’une lisibilité remarquable. Le travail qu’il exécute sur ces personnages est assurément attrayant, conjuguant attitudes généreuses, beauté et expressivité. De même, l’on pourra apprécier les nombreuses perspectives dont regorgent ses vignettes, dans des effets subtils et maîtrisés.
Un deuxième opus captivant qui s’éloigne subtilement du cliché habituel des histoires de vampires et qui présage une suite au mordant assuré.
Par Phibes, le 5 mai 2012
Dans la même série
URBAN VAMPIRES