URBANCE
Tome 1

La Terre a été touchée par un terrible virus qui emporte ceux qui s’adonnent aux plaisirs de la chair. Hommes et femmes sont depuis physiquement séparés, notamment dans l’île de Neopolis désormais scindée en deux parties et séparée par un mur. À Tech City, Lesya va devoir montrer ce dont elle est capable, afin de se faire accepter, alors que de l’autre côté Kenzell rêve d’enflammer les soirées de Junk town avec ses platines. Leur destin va bientôt se croiser, les mettant en danger

 

Par v-degache, le 26 janvier 2024

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Notre avis sur URBANCE #1 – Tome 1

Le virus E-1 a décimé en 2025 un tiers de la population de la planète, et comme vous l’imaginez, les survivants vont sacrément devoir s’accrocher pour survivre, le tout sous la surveillance d’une méchante société capitaliste qui entrave leur liberté. Un air de déjà vu pour le premier tome du manga Urbance signé par un auteur qui est né et qui a grandi en France, mais qui vit depuis 2006 au Canada, Joël Dos Reis Viegas.

Du pitch plan-plan d’un monde post pandémie sous la coupe d’un gouvernement aux relents totalitaires ou tout du moins autoritaristes, on passe pourtant très vite à un scénario accrocheur et addictif lorsque l’on découvre qu’hommes et femmes sont séparés par un mur dans cette île de Neopolis, où se déroule l’action, et que le contrôle de la population empêche les contacts tactiles et les rapports sexuels entre humains. L’auteur, venu du jeu vidéo, développe dans ce premier tome ses personnages, et l’on va suivre notamment, côté fille, la rebelle Lesya qui vient de débarquer dans le quartier de Tech City, et qui va devoir se faire accepter de ses consœurs, et côté homme, Kenzell, jeune DJ qui rêve de gloire dans un monde impitoyable.

Dos Reis Vegas fait une mise en place assez rapide et efficace de ses personnages et des enjeux, et plonge rapidement le lecteur dans une action où les hormones de tout ce beau monde vont jouer un rôle essentiel. Quant au dessin, influencé par l’animation, il est maitrisé et incisif, efficace aussi bien dans les scènes d’action que dans la description des deux quartiers, l’un féminin semblant parfois fonctionner comme une communauté sectaire, l’autre masculin nous plongeant dans un monde de la nuit imprégné par la musique électro mais aussi par la drogue !

À la fois dystopie, sur fond de guerre de gangs et des sexes (l’auteur cite West side story en référence), récit post-apocalyptique teinté d’influences orwelliennes qui seront probablement développées dans les tomes suivants, ce début d’Urbance est alléchant, et proposé à un petit prix de 5 euros par Ankama. L’attente jusqu’en juillet pour lire la suite sera longue !

Par V. DEGACHE, le 26 janvier 2024

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