VALERIAN
Brooklyn Station - Terminus Cosmos
Arrivant à prévoir les futures apparitions de monstres, Valérian et Albert continuent d’évoluer dans leur quête tout en apprenant que des multinationales américaines se sont mêlées au jeu. Laureline, de son côté a appris qu’il y aurait une planète perdue, sur laquelle auraient été volées d’étranges créatures…
Par fredgri, le 6 juillet 2010
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Scénariste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782205046205
Notre avis sur VALERIAN #10 – Brooklyn Station – Terminus Cosmos
Suite directe de Métro Châtelet, cet album conclue donc le diptyque avec brio. Par contre, l’intrigue apparait un peu trop tortueuse et énorme. Visiblement Christin et Mézières se sont aussi servis de ce prétexte pour s’essayer sur des techniques et des ambiances, quitte à se servir d’un prétexte en l’étirant au possible. C’est vraiment l’impression que cela me donne. Tout ce qui est réellement intéressant dans ces deux albums se tient dans la périphérie du récit en lui même. On parle de planète poubelle, on parle de retour aux sources, de sentiments…
Christin et Mézières savent très bien que l’univers qu’ils ont mis en marche est un univers riche et qu’ils ont su avoir l’intelligence d’imposer, à travers un certain nombres d’intrigues, un regard sur le monde qui les entoure, avant tout. Du coup, ici, cette histoire prétexte leur sert surtout à travailler la relation entre Valérian et Laureline, à l’éprouver gentiment, mais aussi à parler de la Terre, de rapprocher ces "agents du future" de cette matrice, au présent.
Avec ces deux albums nos deux héros n’auront jamais été plus proche de nous, du lecteur. En errant dans les rues, sous la pluie, en pataugeant dans les marais ou en rentrant tard dans la nuit à son hôtel, Valérian rend la SF plus palpable, moins exubérante. Tandis que Laureline garde cette aura un peu fantasmagorique, loin dans les étoiles, entourée de créatures toutes plus improbables les unes que les autres, elle reste cette idéal féminin qui fait tenir le héros. Valérian est donc un homme d’action, mais il se fatigue, il traîne un peu les pieds et il aimerait un peu comprendre ce qui se passe.
Alors qu’on aurait pu s’attendre à voir cette série continuer dans la foulée des précédents albums, ici elle s’attache beaucoup plus aux personnages avec une narration alternée très bien sentie. Certes le fond de l’intrigue est un peu touffu, il faut suivre pour démêler tout ça et finalement se suffire de cette fin, mais les idées qui parsèment cette histoire valent vraiment le coup et montrent bien que Christin et Mézières sont décidément de très grands auteurs.
Indispensable.
Par FredGri, le 6 juillet 2010