VALERIAN
Les Héros de l'Equinoxe

Plusieurs idées sont la base de cet album : une course entre champions, un peuple qui doit sélectionner son géniteur pour son renouvellement, une quête face aux éléments. Certaines semblent éculées, mais quand on connaît la date d’écriture, on ne peut qu’être surpris ! Plusieurs scènes comme l’affrontement des champions pour la reproduction, ou les courses mystiques contre les éléments se retrouveront en effet bien des années plus tard dans L’Incal ou Thorgal ! C’est dire si cet album est visionnaire.
Si on ajoute une narration impeccable, des ambiances intergalactiques et des races imaginaires omniprésentes et réussies, un humour très agréable (exemple : les bides que se prennent les héros, Valérian compris, face au public), une critique de l’eugénisme et une référence sympathique aux « Quatre Fantastiques », on obtient un excellent Valérian, à lire absolument !

Par TITO, le 1 mai 2003

Nouvel album, nouvelle aventure. Ici, Christin parle de soi-disant héroïsme, mais, en fait, il parle surtout d’idéologie. Une civilisation qui se meurt et qui met tout ses espoirs dans un groupe de héros qui vont devoir passer un certain nombre d’épreuves pour enfin pouvoir féconder une nouvelle génération pour continuer à peupler la planète !!!
On reste dans cette écriture humaniste que l’on connait bien chez Christin, mais, cette fois, le scénariste rajoute pas mal d’humour. Tout d’abord, avec ce parallèle autour des super-héros, ces champions, ces forces de la nature qui sont très vite tournés à la dérision. Ensuite, il force tellement le caractères épique de certaines séquences que c’en est tout bonnement savoureux. On rajoute à cela la réaction finale de Laureline, cette facilité qu’elle a de passer par dessus "les épreuves" pour aller "secourir" son Valérian et on a un excellent album. De plus, il ne faut pas oublier la fantastique mise en scène des planches qui démontre bel et bien que d’une part le duo Christin/Mézières est en parfaite osmose, mais en plus, que le dessinateur est réellement au mieux de sa forme en terme de richesse graphique et d’extrême originalité.
Respect !

Par FredGri, le 6 juillet 2010