VALÉRIAN PAR
L'armure du Jakolass

René est un habitué des bars, s’il n’a pas son "gramme cinq" dans le sang il commence à avoir des hallucinations, il ne se sent pas bien. Alors qu’il papote en clamant de la poésie avec son pote Jean-Pierre, apparaissent soudain, au détour d’une ruelle, Albert et les Shingouzs. Ils annoncent que sous des dehors d’alcolo au gros nez se trouve en fait Valérian, télé-emprisonné. Ils embarquent le pilier de comptoir pour l’aider à retrouver son enveloppe normale… Et pour cela il va leur falloir aller sur Walawalla, la planète carcérale…
Et là, René, qui rêvait d’aventure dans l’espace, va vite découvrir que ça n’est pas très rigolo et que même les bras de Laureline ne suffisent pas…

Par fredgri, le 24 octobre 2011

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Notre avis sur VALÉRIAN PAR #1 – L’armure du Jakolass

Valérian par Larcenet !!!! Là, dit comme ça ça peut surprendre comme choix, mais finalement, en lisant cet album on se rend très vite compte que ce choix fut particulièrement judicieux, bien en accord avec le ton décalé de la série initiale.

L’histoire commence donc autour d’un verre, sur le comptoir du bar de Francisque, deux poivrots discutent et l’un d’eux lit ses poèmes d’inspiration épique à son collègue. Le ton est tout de suite affiché. Vous vouliez du Valérian classique, ben c’est loupé et franchement qu’elle incroyable et géniale idée d’avoir confié cette aventure à Larcenet ! Ce dernier réussit le pari de garder son ton, sa patte tout en faisant du vrai Valérian. Car tout y est, la planète lointaine, les races bizarres d’extra-terrestres, la mission à remplir, le danger et… l’humour, surtout l’humour devrais-je rajouter !

Ce mélange d’ambiance, d’univers d’auteur fonctionne merveilleusement, on sent que Larcenet porte une tendresse très particulière pour ces histoires de voyage dans l’espace, pour cette série, et ce qui pourrait au premier abord apparaitre comme un étrange mariage entre deux approches aux antipodes l’une de l’autre devient très vite un succulent concept. On glisse de "Chez Francisque" à "Valérian" sans crier gare, on se retrouve embarqué dans une épicerie arabe spatiale à boire du pinard dans un bouge alien aux limites de l’univers connu, et la page suivante on doit affronter un gros monstre cannibale protégé par une armure invulnérable…
Près de 50 pages de pur bonheur, à dévorer sans aucune modération, un vrai régal.

Évidemment, on peut toujours se demander s’il faut connaître par cœur la série ! Absolument pas, Larcenet utilise tout les codes habituels qu’ont instauré Christin et Mézières, c’est vrai, néanmoins il se réapproprie tout ça avec tellement de jubilation dans une histoire auto-contenue qu’il n’est absolument pas nécessaire d’avoir tout lu avant. Toutefois, même si je connais les Valérian, je peux vous assurer qu’en refermant cet album on a envie de revenir parcourir les autres, simplement parce que Larcenet propose une vision vraiment rafraîchissante.

N’oublions tout de même pas que Valérian est une série déjà en marge, qui certes s’inscrit dans une tradition très SF, mais qui propose aussi une relecture décalée des vieux codes, avec deux personnages très particulier. C’est dans ce sens que la démarche de Larcenet parait rapidement comme parfaitement judicieuse. Il reste fidèle à une certaine tradition, tout en grippant très vite la machine pour en faire "autre chose".

Là, tout de suite, je ne sais pas ce qui va suivre, quels vont être ces auteurs qui vont avoir le privilège de donner leur "version", Larcenet met la barre haute, mais j’ai confiance, avec Christin et Mézières derrière cela va forcément donner de très bons "délires".

Essai merveilleusement réussi en tout cas !

Par FredGri, le 24 octobre 2011

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