VALHALLA HOTEL
Ride the bullet

Valhalla Hotel est la nouvelle série déjantée des auteurs de Darnand, Bedouel et Perna.

Les auteurs prennent une nouvelle voie, où nous ne les attendons pas : un polar bien noir, comme son humour, où nous nous retrouvons dans une bourgade aussi bizarre que celle de Twin Peaks, avec son shérif qui n’aime pas les sodomites, tout en restant respectueux du règlement, entre autres.
Le couple de héros, Malone et Lemmy, qui se rend à une finale régionale de Ping-Pong, où Lemmy doit être sélectionné pour les Jeux Olympiques, est un duo assez atypique et original. Les deux hommes se retrouvent dans une drôle d’affaire qui va se régler à coup de pistolets mitrailleurs et de lance-roquettes !
Nous rencontrons d’autres personnages vraiment étranges, comme "El Loco", Zawalsi, le "délinquant sexuel" travaillant pour le bureau du shériff et dormant dans sa "cellule", Frau Winkler, Helmut et quelques autres. Pour le moment, seule la shérif adjointe semble normale et avoir la tête sur les épaules !
Bedouel et Perna imaginent un récit étonnant, drôle, à la limite d’un croisement entre les frères Coen et l’univers de Tarantino, saupoudré de Peckinpah…
Cette lecture est du pur bonheur. 60 pages qui sentent bon le soleil, le sable du désert, l’huile et l’essence, la poudre et le … Bon, je n’en dirais pas plus, ce volet préservant encore les surprises à venir, je le sens !
Perna est un bon scénariste et un excellent conteur. Il nous le prouve à nouveau avec cet album. Sur une idée originale de Bedouel, ils imaginent un polar "rednecks" comme vous n’en avez jamais vu et lu.

Quand à Fabien Bedouel, il nous charme par son dessin, toujours aussi personnel et unique. C’est très rythmé et dynamique, les personnages ont des gueules parfaites. Dans sa mise en scène, il utilise tout autant les codes graphiques du comics que celui du manga, ce qui donne des scènes d’action explosives et époustouflantes.

Ce premier tome est une excellente surprise. Une série que je vous encourage à lire. Vivement la suite.

Par BERTHOLD, le 11 janvier 2021