VALOIS
Le mirage italien

La Renaissance. Les regards de l’Europe se fixent sur l’Italie. Ce pays est riche, ses cités-états sont si prospères que cela attisent la convoitise des pays voisins.
La France sort de la Guerre de cent ans et vise justement les richesses de l’Italie. Le jeune roi, Charles VIII, rêve de mener une nouvelle Croisade et d’aller libérer le tombeau du Christ. Et forcement, la route passe par Naples.
A Barcelone, le royaume d’Aragon, en juin 1493. Le jeune Blasco de Vilallonga est condamné à suivre une vie de moine, comme son frère, Arturo qui le conduit vers un monastère en Italie. En chemin, ils croisent la route d’Henri Guivre de Tersac, un jeune gentilhomme qui a du poser son épée pour devenir le secrétaire de Messire de Brie, qui l’accompagne à bord de son carrosse et fait route vers Florence. Le cardinal Della Rovere fait le trajet avec eux.
A Rome, le pape Alexandre Vi, alias Rodrigo de Borgia, vient d’être la victime d’une tentative d’assassinat. Il demande à son fils de trouver le ou les coupables de toutes les manières possibles.
Le carrosse de Messire de Brie est alors attaqué par des soldats armés…

Par berthold, le 5 février 2018

Notre avis sur VALOIS #1 – Le mirage italien

Delcourt est en train de se constituer un beau catalogue de récits historiques. Nous avons pu lire Le Trône d’Argile, Aliénor la Reine noire, Isabelle la Louve de France, Champs d’Honneurs, et ces séries sont majoritairement écrites par Thierry Gloris qui est historien de formation. Cela se voit lorsque nous lisons ses albums.

Valois est sa nouvelle série, où il retrouve son complice, Jaime calderon, au dessin.
Gloris nous plonge dans l’histoire, après la Guerre de Cent ans et en pleine période de la Renaissance.
Forcément, il place le contexte historique, mettant en scène des personnages historiques, puis il nous présente les deux héros de sa saga : Henri Guivre de Tersac et le catalan, Blasco de Vilallonga. Ces deux jeunes hommes ont grandi différemment et leur destin se retrouve lié après l’attaque de leur carrosse et après avoir fui les sévices de Borgia. Ensemble ils trouvent refuge dans le chateau du seigneur de Montone, Vitellozzo Vitteli qui défie les Borgia lors d’une scène mémorable. Et c’est auprès de ce seigneur que nos deux jeunes gens montrent leur talent, surtout lors de la bataille d’Emilie-Romagne.
Les dialogues sonnent juste aussi. Thierry Gloris n’y va pas avec le dos de la cuillère lorsqu’il laisse s’exprimer ses personnages. C’est cru, c’est du brutal, c’est crédible.
Avec ce premier tome, il nous captive et nous donne envie de découvrir la suite de cette nouvelle saga prometteuse. Déjà, à aucun moment, l’histoire nous perd en route.

Jaimes Calderon, accompagné par Felideus aux couleurs (superbes d’ailleurs), nous en met plein la vue. Une nouvelle fois, l’artiste nous montre sa puissance graphique. Un dessin réaliste impressionnant. Les personnages laissent ressortir leurs émotions. Un rythme incroyable, les scènes de batailles sont là pour le prouver. Quelques passages chocs sont aussi là pour faire comprendre la cruauté de cette période.

Ce premier tome est une sacré belle susprise. Si la suite est du même acabit, les amateurs seront comblés par ce récit historique.
Une leçon d’histoire que je vous invite à suivre.

Par BERTHOLD, le 5 février 2018

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