VAMPIRELLA, MASTER SERIES
Opération Grand-nul-part

Dans ce volume qui se présente comme un Masters Series consacré à Mark Millar, il convient de préciser que le scénariste n’a écrit que la première partie seulement, alors qu’il avait écrit une demi douzaine de numéros dans la série précédente, ce qui aurait été plus pertinent d’être rajouté ici, au lieu de mettre le récit de John Smith qui ouvre visiblement sur une suite et qui n’apporte rien de plus par rapport à la première histoire…
Du coup, on a bien plus le sentiment d’avoir un volume consacré à Mike Mayhew ! Ce qui assure, certes, une cohérence graphique, mais qui enferme l’ensemble dans un écrin quelque peu figé ! Parce que l’artiste peine à dépasser les modèles photographiques qui s’entassent sur sa table de dessin ! Cependant, on va arrêter le procès d’intention, car globalement c’est aussi assez vivant et très bien exécuté. L’artiste nous propose des planches très agréables, qui nous emportent dès les premières cases !

Du point de vue scénaristique, c’est aussi assez efficace. Les deux histoires mettent en scène la magnifique héroïne qui se trimballe en monokini tout du long, prenant la plupart du temps des poses lascives et très suggestives, on ne peut que tomber sous le charme de cette Vampirella justicière expéditive.
Néanmoins, cela manque aussi quelque peu d’originalité. Millar se contente de mener son récit d’un point A à un point B, avec toutefois une belle trouvaille en ce qui concerne la nature de Gentle Creek ! Pour John Smith, c’est un peu plus brouillon, on sent bien qu’on est au début d’une intrigue plus globale ou la belle doit affronter un nouvel adversaire qui ne fait qu’à peine montrer le bout du nez ici !

Ce volume se vend donc sur le nom de Millar, c’est un peu dommage, mais reconnaissons que c’est nettement plus vendeur que Mayhew tout seul !

Pour les fans de la ténébreuse Vampirella !!!

Par FredGri, le 30 mars 2018