Vanikoro : Le mystère Lapérouse

Deux frégates de la Marine Royale ont quitté le port de Brest ce 1er août 1785, La Boussole et de L’Astrolabe. C’est le capitaine de vaisseau Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse, qui dirigent cette expedition, prévue pour une durée de quatre ans à travers le globe. Ce voyage est important pour le roi Louis XVI.
Mars 1788. Jusque là, tout s’est bien passé. Les cales des vaisseaux sont remplies de flores, insectes, épices, étoffes et bien d’autres choses de grande valeur. Les navires quittent Botany Bay, sur la côte australienne et se dirigent vers une nouvelle destination : les archipels des îles Salomon. Après, cela ils feront voile vers l’île de France.
Juin 1788. Une énorme tempête se déclenche. La Boussole et l’Astrolabe sont séparés et s’échouent sur des récifs coraliens. Quelques uns des marins et des officiers se retrouvent sur une île appelée Vanikoro…

Par berthold, le 4 novembre 2018

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Notre avis sur Vanikoro : Le mystère Lapérouse

Après Iroquois et Pawnne, Patrick Prugne revient avec un sujet différent : celui du mystère Lapérouse.

Le mystère Lapérouse. Encore aujourd’hui, personne ne sait vraiment ce que sont devenus les marins de la Boussole et l’Astrolabe, ni comment les deux vaisseaux ont disparu. Il y a bien des suppositions qui sont faites à partir de découvertes, qui continuent encore de nos jours.
Patrick Prugne part de la découverte récente d’un reste de campement sur la fameuse île. il imagine que quelques hommes ont survecu aux naufrages et qu’ils ont tenté de trouver un moyen de repartir de là en construisant un bateau. Ce qui est fort possible, vu qu’il y avait des menuisiers et charpentiers à bord des navires. Il met ainsi en scène quelques uns de ses hommes, qui découvrent que le danger rôde partout sur l’île. Il y a ces indigènes, dont certains ont attaqués et tués des survivants.
Prugne imagine ainsi une histoire d’or, d’argents contenus dans un coffre qui suscite la convoitise des marins.
L’aventure reste au rendez-vous de ce récit. Nous suivons ces pauvres marins qui vont tout faire pour survivre. Mais, malheureusement, cela ne sera pas si facile que cela. Le lecteur est aussi angoissé que ces hommes, on aimerait que tous s’en sortent, mais le destin est autre. L’auteur nous montre aussi que deux des marins choisissent de rester sur l’île et de vivre avec les autochtones.
L’histoire qu’a choisi de nous raconter Prugne est bien menée, bien construite et est plausible. C’est une belle histoire d’aventures maritimes.

Graphiquement, Patrick Prugne est toujours au sommet de son art. Les planches sont magnifiques. Les couleurs apportent beaucoup de lumière au récit. Le vert de la jungle succède avec intelligence au bleu de la mer. Les scènes de tempêtes sont oppressantes et angoissantes. On a l’impression d’être emporté dans ce maelstrom.

A la fin de l’album, on trouve quelques travaux de recherches et des détails sur des ustensiles de marines de la période.

Une magnifique album qui nous montre, encore une fois l’étendue du talent de l’artiste.
A noter que, du 30 octobre au 17 novembre 2018, les planches seront exposées à la Galerie Daniel Maghen, 36 rue du louvre, 75001 Paris.

 

Par BERTHOLD, le 4 novembre 2018

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