VELL'A
Le Premier Croyant

Alors qu’elle pensait échapper à Sha Al Dar, la gangarahienne Vell’a se voit obligée de suivre, par son geôlier, un dur enseignement qui devrait lui permettre de devenir une Araya pour être ensuite livrée au Premier Croyant. Mais à l’issue de son initiation, elle est délivrée par les troupes du Tentrar Sorga de Shalizar. Ce haut dignitaire, intrigué par les convoitises dont fait l’objet la jeune femme, lui avoue un secret sur sa véritable identité, afin que celle-ci lui explique pourquoi les Trois Initiés, par l’intermédiaires des prêtres-guerriers, s’intéressent à sa personne. Totalement ignorante des motivations de ces soldats religieux, Vell’a est alors envoyée aux monts Thornsveld, territoire où se trouvent les fameux Trois Initiés. La jeune captive va-t-elle enfin comprendre ce qu’on lui veut exactement ? Et quel est le véritable rôle joué par Poison, la jeune rouquine qui croise souvent son chemin ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur VELL’A #2 – Le Premier Croyant

"Le premier croyant" est la suite logique du premier opus intitulé "La marque". Bien que, bizarrement, l’on ne croise pas le fameux personnage Ra’ dont il est pourtant question dans le sous-titre, on perçoit aisément que la finalité du rapt de Vell’a est liée au desiderata de ce personnage hautement énigmatique et très secret.

Dans ce récit où la féminité est réduite à peu de chose, Franck Bonnet et Marc Bourgne ne plaignent certainement pas leur pauvre héroïne qui n’en finit pas de subir toute sorte de sévices. Enchaînée, martyrisée, giflée, secouée, violée, elle se voit au prise de mains peu ragoûtantes et trimballée en des lieux souvent austères. Toutefois, la jeune esclave a l’avantage de rencontrer du beau (façon de dire !) monde. D’ailleurs, on en aura partiellement l’explication par la bouche du grand Tentar Sorga.

Malgré tout, les déconvenues de la jeune femme qui n’en finissent pas de se répéter (écrouée, elle est délivrée pour être à nouveau captive et être délivrée par la suite pour finir entre les mains des prêtres-guerriers…) peuvent avoir tendance à exaspérer par le fait que les réponses que l’on attend n’arrivent pas à la vitesse que l’on souhaiterait. Par ailleurs, l’on s’interroge aussi sur les apparitions insolites de la jeune Poison qui, semble-t-il, alimente un lien particulier avec Vell’a.

La partie graphique est assurément réussie puisqu’elle offre la vision d’un travail bien maîtrisé au niveau des proportions, des couleurs et surtout des ombres. Car, il est indéniable que Franck Bonnet sait employer la touche noire pour mettre en évidence les parties de personnages ou de décors dans un relief superbe et convaincant. Son style réaliste à la fois sensuel et rustre est bien attirant et parvient sans contestation à faire ressortir la barbarie à l’état pur de son monde onirique.

Un épisode sans trop de surprise qui reste dans la lignée du précédent et qui se rapproche doucement mais sûrement de la révélation finale.
 

Par Phibes, le 1 juillet 2009

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