VERITABLE HISTOIRE DU FAR WEST (LA)
Calamity Jane

Deadwood, 1876. On l’appelle Calamity Jane, une grande en gueule qui aime picoler jusqu’à plus soif et raconter ses multiples exploits qu’elle imagine en partie. Au fil des verres, elle se souvient aussi de son enfance, de son père alcoolique, de sa vie dure avec ses frères et sœurs, de la solitude lorsqu’elle trouve sa liberté, elle évoque aussi son amour pour Wild Bill Hikock, son meurtre…

Par fredgri, le 14 septembre 2024

Notre avis sur VERITABLE HISTOIRE DU FAR WEST (LA) #6 – Calamity Jane

Calamity Jane fait partie de ces figures iconiques du West sauvage, mi légende, mi réalité, sa silhouette parcourt les livres, les bandes dessinées, les films ou les séries, elle représente cette femme indépendante qui trace son propre chemin, loin des archétypes féminins dans lesquels on aurait aimé la voir s’enliser davantage.
Avec cet album ne vous attendez toutefois pas à trouver une bio précise ou même simplement chronologique, il s’agit bien plus de mieux la cerner, de la voir évoluer pendant la période ou elle se trouve à Deadwood, ou elle multiplie les petits boulots, entre deux bouteilles de Whisky. Et même si elle évoque bien plus ses hypothétiques exploits en tant qu’éclaireuse pour l’armée, ou en tant que convoyeuse de diligence, on comprend progressivement que pour « Jane », la vie est une longue quête vers l’affirmation d’elle-même, la volonté de ne plus être considérée comme juste une femme dans un monde d’hommes qui la juge.

En avançant dans ces pages, on ne sait plus trop bien ou est la part de réalité, de prétention, mais on s’attache à cette silhouette vacillante qui braille la nuit dans les rues de la ville, qui se retrouve inlassablement en cellule de dégrisement, mais qui aime aider ses amis, ou ceux qui peuvent en avoir besoin, en toute simplicité. Il n’est peut-être pas question d’une héroïne qui brave les plaines asséchées de l’Ouest sauvage, combattant les indiens ou les grands gangsters, mais on est captivé d’un bout à l’autre par cette personnalité brute de décoffrage, sans chichi.

Le scénario, malgré tout, peine peut-être à vraiment nous mener quelque part, on a sans cesse le sentiment de rester en retrait, sans vraiment savoir où l’on va, même si la lecture est particulièrement agréable. Graphiquement, c’est propre et suffisant, sans grand éclat, mais efficace.

En fait, il faut absolument lire le dossier final pour comprendre le contexte de l’histoire et ce qu’il advient ensuite à Calamity Jane…

Par FredGri, le 14 septembre 2024

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