VEUVES ELECTRIQUES (LES)
La Fontaine-Aux-Sources
A la suite du décès accidentel de leurs maris dans la centrale nucléaire de Chissouane, trois veuves, Odette, Jasmine et Gabrielle, ont décidé de se prendre en main pour obtenir la fermeture de ladite centrale. Après avoir kidnappé le directeur de cette dernière, elles l’embarquent comme monnaie d’échange. Elles parviennent à éviter d’être coffrées par la police et sont incidemment récupérées par Gilbert, le poivrot du village, qui les emmènent vers le bourg de Toucreux. Malheureusement pour les fuyards, la police dirigée par le Commissaire Broussaille a éventé la destination de ces derniers et les attend secrètement avec des forces surdimensionnées. C’est sans compter sur le préfet qui a décidé de médiatiser l’opération tout en faisant intervenir une haute personnalité mystère. Est-ce que les trois veuves vont tomber dans la souricière, surtout que leur action, très maladroite au demeurant, commence à faire des émules comme les habitants de La Fontaine aux Sources qui ont décidé de partir en guerre contre leur châtelain !
Par phibes, le 11 juillet 2022
Notre avis sur VEUVES ELECTRIQUES (LES) #2 – La Fontaine-Aux-Sources
Toujours à la tête de cette aventure tonitruante et revendicative, Relom remet en avant les tribulations de son trio de veuves toujours aussi motivées pour pousser l’Etat à faire fermer la centrale nucléaire qui a tué leurs maris. Parties sans trop le vouloir dans une action qui semble quelque peu les dépasser ou du moins qu’elles ne maîtrisent pas entièrement toutes les ficelles, Odette, Jasmine et Gabrielle accompagnées de leur otage (le directeur de la centrale), de Brendan et de Gilbert, ont pris la fuite en direction de Toucreux.
Tout en balançant quelques subtilités bien tendancieuses, le père incisif de Dirty Karl et du duo cynique Andy & Gina continue à s’amuser pleinement en nous associant, pour cette deuxième partie, à une rocambolesque course-poursuite qui est appelée à faire des partisans. La tonalité reste on ne peut plus abracadabrantesque, le scénariste se régalant de distribuer des baffes à tout va, de décoiffer les plus hauts personnages de la nation, de cisailler les médias et d’abêtir volontairement la base. Assurément, tout le monde en prend pour son grade et ce, à la faveur d’une dérision extrême que Relom a su apprivoiser depuis longtemps. Malgré cet humour acidifiant que l’on ressent dans tous ses dialogues, le côté très/trop exagéré de certaines situations a malheureusement tendance à susciter un certain détachement préjudiciable du lecteur.
La partie graphique confiée à Damien Geffroy demeure de très bon niveau. Ce dernier s’est totalement défait de la rigueur du travail réaliste exécuté dans la série des Serial killers (le dossier de Michel Fourniret) pour laisser courir son crayon et mettre en exergue un dessin semi réaliste tirant sur la caricature. A l’instar de Relom, l’artiste démontre qu’il sait lui aussi faire preuve d’humour, un humour quelque peu corrosif que l’on pourra saisir dans certaines situations et également dans l’attitude, l’expressivité des personnages.
Une deuxième partie toute aussi décapante que la première qui clôture l’escapade de nos trois veuves d’une manière imparable (face à la bêtise humaine…).
Par Phibes, le 11 juillet 2022
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