VIDOCQ
Le complot Napoléon

En novembre 1813, alors que l’empereur Napoléon se refuse, sous la pression des autrichiens, de concéder des territoires français, le Surineur, homme de Vidocq, est arrêté par la police à son domicile pour recel de bijoux volés. Pour le moins dubitatif, le chef de la brigade de Sureté consulte le chef des affaires criminelles qui décide de le couvrir dans l’enquête à mener. Après avoir interrogé son collègue emprisonné, Vidocq envoie Pauline rencontrer Mado, la femme qui a été désignée comme témoin. Malheureusement, cette dernière est retrouvée pendue. Suspectant un complot mené par les inspecteurs Wilstach et Javert contre sa personne et son service, Vidocq se rend à la morgue pour examiner le corps de Mado et découvre vite que celle-ci ne s’est pas suicidée mais qu’elle a été assommée. Cette information ayant été tue par l’inspecteur Wilstach, il apparaît que quelque chose de plus sournois est en train de se tramer et pourrait même être liée à cette suspicion de complot contre Napoléon lui-même. Vidocq va tenter de faire la lumière sur cette ténébreuse affaire.

Par phibes, le 5 décembre 2017

Notre avis sur VIDOCQ #2 – Le complot Napoléon

Toujours bien inspiré par le fameux Vidocq, ex-bagnard devenu chef de la Sureté sous le règne de Napoléon 1er, Richard D. Nolane nous offre une deuxième aventure de ce personnage haut en couleurs. Cette fois-ci, le fin limier est appelé à déjouer un complot d’envergure qui risque de toucher directement comme l’indique le sous-titre, le premier homme de l’Empire français, Napoléon.

Cette équipée policière se veut pour le moins entreprenante. En effet, elle a tout d’abord l’avantage de s’inscrire dans un cadre historique rigoureux avec d’illustres personnalités de l’époque qui donnent au récit une étoffe non négligeable. Ensuite, elle remet le fameux Vidocq dans ses œuvres, via de nouvelles investigations qui, à partir de l’arrestation d’un des sbires au chef de la Sureté, va prendre de plus en plus d’importance pour atteindre les plus hauts niveaux.

Certes, l’enquête dont il est question a tendance, sous le couvert d’un travail sur les dialogues assez copieux, à prendre un cheminement complexe et il est nécessaire, de temps à autre, de se reprendre pour ne pas rater une étape. Malgré tout, le résultat est là, captivant par la façon dont les péripéties se déroulent sous la férule d’un limier assurément moderne qui a plus d’un tour dans son sac et un réseau pour le moins développé.

Sinisa Banovic poursuit son travail sur cette série avec une belle régularité picturale. Il ne fait aucun doute que l’artiste s’appuie, comme son scénariste, sur une documentation évidente qu’il traduit superbement au travers de décors d’époque d’une grande richesse. Le réalisme de son dessin donne un réel poids à cette équipée, confortée par une animation des personnages bien convaincante dans leurs expressions, leurs tenues vestimentaires…

Une deuxième mise à l’honneur de l’illustre Vidocq bien audacieuse qui donne envie de le revoir dans de nouvelles aventures.

Par Phibes, le 5 décembre 2017

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