VIE CHINOISE (UNE)
Le temps du Parti

Septembre 1976. Mao Zedong, le Grand Timonier, est mort. C’est la consternation dans le peuple chinois qui se sent vraiment orphelin. Le pays sait que l’équilibre fragile de la Révolution peut basculer d’un jour à l’autre. Xiao Li vit cet événement depuis la caserne militaire à laquelle il est affecté. Les troupes sont en état d’alerte.

C’est alors que tombe un télégramme annonçant la chute de la “bande des quatre”. Il s’agit en fait de Wang Hongwen, Yao Wenyuan, Zhang Chunqiao et Jiang Qing, qui n’est autre que l’épouse de Mao. Ils ont été arrêtés suite à la nomination de Hua en tant que président du pays. L’espoir renaît, notamment pour les anciens cadres du Parti qui ont été emprisonnés. Xiao Li n’a plus qu’un seul objectif, rentrer lui aussi au Parti. Il sait que ça ne sera pas facile. La sélection est, en effet, draconienne.

Par legoffe, le 14 décembre 2009

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Notre avis sur VIE CHINOISE (UNE) #2 – Le temps du Parti

Ce deuxième tome aborde une période importante de la Chine, celle de l’après Révolution Culturelle. Il démontre, tout d’abord, la force de la propagande et l’attachement des Chinois à Mao qu’ils considéraient comme un père. Dès lors, les drames vécus lors des réformes étaient ils l’oeuvre de traîtres, à savoir la fameuse “bande des quatre”. Une manière de basculer politiquement sans déstabiliser la population.

Grâce au récit de Li Kunwu, nous vivons ces changements de l’intérieur. Nous suivons ces transformations, ces espoirs, mais aussi ces tentatives fragiles, parfois contradictoires de développer une nation prise dans la toile d’une idéologie au service de la dictature. Indéniablement, notre regard sur le régime est bien différent de celui d’un Chinois. Si nous ne pouvons pas forcément comprendre, au moins pouvons nous nous nourrir avec cet ouvrage du contexte qui a fondé la Chine actuelle.

Le récit est intéressant et riche de véracité. Mais sa précision, son respect de la réalité et de la chronologie ont aussi des inconvénients. Le ton du livre est parfois monocorde. Quant aux personnages, nous n’en effleurons que partiellement les sentiments. Mais pouvait-il en être autrement dans une histoire où l’homme n’avait guère sa place, sacrifié sur l’autel du collectivisme ?

Par Legoffe, le 14 décembre 2009

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